Après Rain Plan en 2013, Israel Nash poursuit son voyage au cœur de l’americana avec un nouvel album très classique mais d’une beauté absolue.
Malgré une qualité d’écriture indéniable, un sens de la mélodie et de l’harmonie évident, Israël Nash souffre d’un gros handicap. Son style, sa voix, ses chansons se confondent avec celles de Neil Young. A partir de là, il y a deux solutions : soit on arrête tout et on repasse directement à l’orignal, soit on poursuit l’aventure en se disant qu’il n’est pas le premier à faire dans le mimétisme et qu’il ne sera sans doute pas le dernier.
Personnellement, j’ai opté pour la seconde solution, car Israël Nash mérite bien mieux que cette comparaison aussi hâtive qu’évidente avec le king du country-folk canadien. Mais une fois admise la ressemblance, on pourra facilement se laisser séduire par la beauté des chansons de ce new yorkais de naissance, aujourd’hui installé dans un ranch du côté d’Austin au Texas, là même où il compose ses chansons et installé son studio.
Et quelles chansons ! Israël Nash connaît son americana sur le bout des doigts et il ne faudra pas 36 écoutes pour se laisser porter par les superbes harmonies vocales du garçon, par le son de la pedal-steel et les notes de guitares qui scintillent tout au long des neuf titres de cet album.
Ajoutez à cela une production rétro mais très soignée, plus la présence de Ted Young (Kurt Vile, Sonic Youth) comme ingénieur du son, et vous aurez bel exemple d’un album country-folk psychédélique à la fois moderne et qui s’inscrit dans la tradition.
Malgré sont aspect très classique et une absence totale d’originalité, on l’a dit, cet album parviendra malgré tout à captiver, à émouvoir et à procurer un plaisir fou avec des titres aussi flamboyants que Willow, Parlour Song ou encore Strangers. A vous de voir.
Benoit RICHARD
Israel Nash –Silver Season
Label : Loose Music
Sortie : 9 octobre 2015