Enregistré à la Nouvelle Orléans, sous influence Gospel, le nouvel album du collectif Edward Sharpe & the Magnetic Zeros semble touché par la grâce.
Après le départ de la chanteuse Jade Castinos, le collectif Edward Sharpe & the Magnetic Zeros et son leader Alex Ebert (couronné en 2014 d’un Golden Globe pour la B.O. du film All Is Lost) est reparti de plus belle pour imaginer ce à quoi allait bien pouvoir ressembler le quatrième album du groupe.
C’est à la Nouvelle Orléans, en compagnie de ses neuf musiciens qu’il a trouvé l’inspiration et qu’il a construit les fondations de cette nouvelle œuvre littéralement touchée par la grâce.
Album très ambitieux, à l’image du somptueux titre d’ouverture Hot Coals, PersonA est marqué par les influences musicales de cette région États-Unis : jazz, country mais aussi et surtout gospel, avec des titres très habités, emprunts de spiritualité où les chants en chœurs sont peut-être un peu moins présents que sur les précédents albums mais où l’esprit de communion se fait plus palpable que jamais.
La légèreté et le côté hippie et l’insouciance qui faisaient le charme des précédents albums n’ont pas totalement disparu mais ont laissé place ici à plus de mélancolie et de spiritualité.
L’écriture et les arrangements restent la grande force de ces chansons en forme d’hymne dont beaucoup pourraient faire figure de single, à l’image par exemple du titre Wake Up Sun, véritable morceau de bravoure de 6’40 qui invite gentiment à entrer en transe… avant de revenir à plus de sérénité et de calme sur la seconde partie du disque où Ebert se mue alors en crooner séducteur.
Largement au niveau des précédents albums du groupe, PersonA confirme tout le savoir-faire et le talent d’Alex Ebert et nous ferait presque penser que ce groupe n’a pas forcément eu toute la reconnaissance qu’il mérite.
Benoit RICHARD
Edward Sharpe & the Magnetic Zeros – PersonA
Label : Community Music Group
Sortie : 15 avril 2016