Le soleil, la chaleur, les vacances, le cerveau qui prend une pause… Pour cette retro’ du mois de juin, on tente de vous compiler quelques douceurs et ambiances festives synonymes de plaisir, de fun et de bons temps. Kaytranada, Charli XCX, Hermanos Gutiérrez, Goat Girl, il y en aura un peu pour tous !
Hermanos Gutiérrez – Sonido Cosmico
Guitaristes virtuoses, les deux frères Gutierrez font parler la magie instrumentale de leur savant mélange entre musique latine et conquête des grands espaces américains. En s’associant une nouvelle fois à Dan Auerbach des Black Keys, la fratrie offre un voyage cinégénique où blues psyché, folk hypnotique et rythmes solaires fusionnent dans une parfaite harmonie. (Concord)
Gabriel Birnbaum – Patron Saint of Tireless Losers
Membre du groupe Wilder Maker, Gabriel Birnbaum mène en parallèle une carrière sous son seul nom où jangle pop, indie rock et un zeste de psyché font très bon ménage. C’est bourré de délicieuses références 90’s/2000’s, finement produit, joliment interprété et devrait plaire à n’importe quel fan du genre. (Western Vinyl)
Kaytranada – TIMELESS
On connaît la formule par cœur désormais. Les mêmes effets, les mêmes constructions sonores et pourtant on mord encore. Le magicien Kaytranada réussit une fois de plus son coup avec ce TIMELESS où R&B et électro sous percussions caribéennes fusionnent et fleurent bon la chaleur, le soleil, les vacances, la piscine et tout ce qui peut composer l’été. Avec évidemment un casting d’invités bien trop contents de participer à pareille fête (Childish Gambino, Anderson .Paak, Charlotte Day Wilson, Tinashe, SiR etc etc). (RCA Records)
NxWorries – Why Lawd ?
Avant de devenir l’un des mastodontes de la scène R&B actuelle, Anderson .Paak s’était fait remarquer lors de ses classes au sein de NxWorries en compagnie du talentueux producteur Knowledge.
Et c’est avec gourmandise et un certain plaisir que l’on retrouve le duo huit ans plus tard, remettant le couvert pour une bonne dose de de doux sons laidback californiens.
L’alchimie est intacte, c’est good vibe et smooth du début à la fin et on se laisse totalement bercer par cette ambiance cotonneuse. (Stones Throw)
Charli XCX – BRAT
Au titre de l’album le plus fun de l’année, ce BRAT aura très certainement une place de choix. Charli XCX infuse une nouvelle grosse dose d’électro et d’hyper-pop à sa signature musicale dans un disque survitaminé, débordant d’idées et d’énergie, véritable roller-coaster acidulé et rythmé. Aidée par des experts tels que Gesaffelstein, Hudson Mohawke, A.G Cook ou encore son compagnon George Daniel, la britannique n’a plus qu’à apposer sa patte du cool pour ambiancer son monde pendant 40 minutes de haute voltige catchy. (Atlantic Records)
Goat Girl – Below the Waste
Dans un Thermomix de plats indie, le band de londoniennes Goat Girl maitrise toutes ses recettes allant de la synth-pop au post-punk d’un claquement de doigts. Des cordes par-ci, des effets plus vanillés par là, une véritable dextérité musicale assez louable et d’une homogénéité sans faille. (Rough Trade)
Hiatus Kaiyote – Love Heart Cheat Code
La fine troupe jazz-funk australienne est de retour avec Love Heart Cheat Code qui voit ces musiciens de talent parcourir des territoires R&B, soul, jazz fusion et rock avec une facilité déconcertante. Ça groove du début à la fin, c’est positif, rythmé et surtout d’une grande qualité de compositions. Un joli bonbon auditif pour démarrer les vacances estivales. (Brainfeeder)
Lucky Daye – Algorithm
Si la carrière de Lucky Daye tient tout d’abord à son apport artistique pour d’autres artistes de la scène R&B – jusqu’à atteindre les superstars Ariana Grande ou Beyoncé -, Algorithm pourrait bien changer sa trajectoire tant le chanteur de New Orleans se donne les moyens de ses ambitions. Un disque charnu, long, truffé de tubes potentiels où funk et soul fusionnent dans une ambiance charnelle, chaude, qui ne manque pas de rythme. (Keep Cool/RCA Records)
Lil Yachty & James Blake – Bad Cameo
Que Lil Yachty, le rappeur le plus proche de la scène indie (auteur l’an passé du très bon disque alternatif Let’s Start Here.) , s’associe avec James Blake, le producteur electro-indie le plus proche de la scène rap, n’est pas une surprise en soi. Bad Cameo voit les deux forces s’unir dans un disque à la sonorité ambient, planante où viennent se greffer l’adn nappes de trap pour l’un, et instrumentalisation minimaliste et sensible de l’autre. (Quality Control/Motown Records)
Boldy James & Conductor Williams – Across the Tracks
Association pleine de promesses ténébreuses que celle du très actif rappeur Boldy James et du non moins travailleur producteur Conductor Williams. Une union de raison entre deux univers proches pour un résultat à la hauteur des espérances, dans les clous, où tout est fumeux avec des beats lo-fi aux boucles hypnotiques. (Near Mint)