velma
- la pointe farinet 2949m.
Si
Velma n'a pas encore fait paraître d'album
en France, ce n'est pas faute d'avoir sorti des
albums (sur Emperor Norton ou Zeal)
mais tout simplement parce que leur musique
n'avait pas trouvé de distributeur dans
l'hexagone. Saluons donc aujourd’hui
l'initiative du label Monopsone
(Bathyscaphe, laudanum…) qui nous propose de découvrir
cette formation à travers un album qui navigue
entre pop vaporeuse et sophistiquée (Radiohead)
et post-rock lancinant et passionnant. (4.0)
Benoît
Richard
www.monopsone.com
- 2005 / www.velma.ch
v/a
- Future Sounds Of Hip Hop
Future
Sounds Of Hip Hop
est une compilation qui réunit les artistes
phares de la scène hip hop actuelle. Assez bien
représentatif de ce qui se fait dans le Hip hop
made in 2000, cet réunion de MCs montre, si
besoin était toute la diversité et les tendances
du hip hop actuel. Toutes nationalités
confondues, on découvre ainsi ce qui se fait de
mieux actuellement (TTC, Prefuse 73, Roots Manuva,
Busdriver, Prince Po, Madvillain, Quasimoto, ou La
Caution, The Streets, Dizzee Rascal, MIA…) mais
aussi les différentes styles qui se côtoient
ici. Qu’il soit UK Garage, electroïsant, ou
plus traditionnel, le hip hop d’aujourd’hui
est plus que jamais ouvert et diversifié. De quoi
être optimiste pour la suite.
(4.0)
Benoît
Richard
(Wagram/Wagram
- 2005)
Transdub
Massiv - Negril to kingston city
Une
chose est sure, on ne pourra pas crier "tromperie
sur la marchandise" à l’évocation de ce
nom de ce groupe, tant leur musique semble si bien
représentée à travers leur patronyme. Transdub
Massiv est
un duo constitué de MT Floyd et Mystic Urchin qui
joue une musique Dub, aux influences diverses,
dans lesquelles on trouve pêle-mêle, de la soul,
du ragga, du trip-hop ou encore l’électro.
Disque bigarré, changeant d’humeur selon les
titres, à la fois sensuel et chaleureux, Negril
to kingston city vous enveloppe de toute sa
rondeur dans des volutes sonores des plus douces
qui soient. (3.5)
Benoît
Richard
(Nocturne
– 2005)
Phonehaeds
- Buddy language
Petit
retour en arrière : nous sommes au beau
milieu des années 90 et la musique éléctronique
est dominée, d’une part
par le downtempo sensuel et jazzy, et
d’autre part par la drum’n’bass.
Dix ans après, le duo composé de Philipp
Maiburg et Michael Scheibenreiter
(patron du label Combination) remet tout ça au goût
du jour avec un album signé sous le nom de
Phonehaeds, dans lequel on retrouve tout ce qui
fit la saveur de ces musiques il y a une dizaine
d’année. Bien produit, facile à écouter, Buddy
language est un
disque plaisant, tout simplement.
(3.5)
Benoît
Richard
(Buddy
records - 2005)
The
Clerks
En formation serrée, les franco-brittons
de
The
Clerks foncent tête
baissée
et ne se laissent pas enfermer dans un
style couru d’avance. A l’écoute de cette démo
lo-fi
des plus prometteuses, on se demande pourquoi ils
n’ont pas encore signé.
The
Clerks lie la
fougue des jeunes groupes Punk
avec la créativité des grands tels que Beck,
Deus ou
Smashing Pumpkins
mais avec une touche qui leur est propre. On ne
peut manquer de citer Franz
Ferdinand pour le style, mais ce serait une
insulte à leur ego et leur talent que de ne pas
aller plus loin. Etonnement, avec une peu plus de
moyens, The
Clerks pourraient
être capable d’écrire l’album que Deus
n’écrira plus. (4.0)
Hervé
Verloes
(Auto-produit
- 2005) www.the-clerks.com
Beautés
Vulgaires – Entre-parenthèse
Les
Notaires – En attendant qu’il pleuve
Les
Toulousains de Beautés
Vulgaires reviennent avec un mélange folk,
rock, ska aux couleurs des Négresses
Vertes mélangée à de la chanson française
à l’ancienne (mi folk, mi folklore, mi musette,
mi muzak), façon «en
vogue » Bénabar.
Les
Notaires quant à eux déboulent
en mélangeant la tradition française avec des
intonations Breliennes
ou des fulgurances blues. Dans un genre d’où émergent
en ce moment une foultitude de groupes : Monsieur
Lune, Les
Blérots de Ravel, Kwai,
Les hurlements de Leo
et j’en passe, il faudra bien qu’un jour une
de ces formations décroche le jackpot radiophonico-single-isé.
Peut-être bien Beautés
Vulgaires, avec leurs paroles « tranches
de vie », de quotidien, toujours à
la limite. Peut-être
bien Les
Notaires titis avec leurs petits bouts de vie
narquoises et syncopées. Presque poétiques,
presque naturalistes, presque engagées. Des
paroles et
un rythme qui fonctionnent bien ensemble, au long
d’un album bien ficelé, et « dansant »
sans être forcément original. Une tête de
peloton en somme. (3.0)
(3.0) Denis
Verloes
(Active
sound/Warner Chappell – 2005) http://beautesvulgaires.free.fr
(Les
Productions du Maraud/Mosaïc
Music - 2005)
Dimlite
– Runbox Weathers
Dimitri
Grimm nous gratifie d’un troisième opus
chez Sonar Kollektiv ;
et on s’est posé la question plusieurs fois après
l’écoute de l’album, sur pourquoi on trouvait
cet album - ni franchement transcendant ni
franchement conchiable-
finalement plutôt attachant. Puis on a trouvé.
Parce qu’il nous ramène en 16 titres du côté
de 1994/1995, quand on passait nos années de
fac’ à l’écoute de la naissante trip hop et
des compilations Mo’ Wax ou give
‘
em enoug
dope. Des
sons organiques
mixés, un bit lancinant fait de bric et de brocs,
un synthé, de ci- de là quelques bidouilles et
une atmosphère plutôt ouatée, qui s’accommode
bien de l’après soirée herbeuse. Ouh !
là ca
y est on est vieux ! On donne dans la
nostalgie. (3.0)
Denis
Verloes
(Sonar
Kollektiv – 2005)
Kaligare
- Vitae
Quand un groupe français se revendique de The
Cure, c’est le fan absolu qui se fait
chroniqueur. On dira que la musique de Kaligare
est immédiatement connotée, couvrant un spectre
qui irait de Seventeen
seconds à Wish.
Efficaces. Même si on préfèrera toujours
l’original à
la copie. C
’est du côté des paroles que Kaligare
se prend les pieds dans le tapis. Si les paroles
romantiques/ Baudelairiennes de Cure
font mouche quand elles sont chantées en anglais,
certaines rimes perdent de leur richesse quand la
mécanique est transposée dans la langue de
Voltaire. On hésite à sourire quand la voix
pousse le maniérisme et les oooooooh;
on étire plus largement le smile
quand on entend répétés des trucs romantiques
comme « strass et illusion de diamant sans
éclat crache des illusions, la gloire vole en éclat »
« a la chute le souffle coupé tranché par
la lame de fond.. », rimes riches façon Jean
Louis Aubert … Et on se dit, mauvaises
langues, que voilà un groupe qui gagnerait à
changer de chanteur, de langue ou de lyrics tant
le reste de l’album est à l’avenant, et gâche
une efficacité musicale indéniable.
(2.5) pour
le son
Denis Verloes
(oblique
prod – 2003)
For
Against - December
Sans être forcément nostalgique
d’une époque où les groupes phare s’appelaient Joy division, New Order, the Cure on avait
pourtant trouvé de l’intérêt à l’album de For Against Echelons
qui,
rappelons-le, avait été réédité en 2004 sur la
structure Words on Music après être sorti
initialement en 1986. Suite au succès rencontré
avec cette première ressortie, le label remet le
couvert avec December, sorti lui en 1988. Même
constat que sur le précédent : l’album
s’impose de lui-même comme un grand disque de pop
made in 80’s. jamais caricatural, toujours
plaisant, bref, la grande classe ! (4.5)
Benoît
Richard
(Words
on music
– 2005)
Kilo
of the Black Bondage - Fear the windows
Kilo of
the Black Bondage joue une
musique à la croisée des chemins, et de plusieurs
genres desquels on peut mettre sans trop se tromper
le post-rock, le dub, l’électronica et le jazz.
Disque aux contours expérimentaux, Fear the
windows se révèle comme un album sombre,
rempli de bruitages inquiétants et de samples de
voix graves très cinématographiques. L’ensemble
s’écoute malgré tout sans difficulté et
procure, à certains moments, de belles émotions.(3.0)
Benoît
Richard
www.ronda-label.com
- 2005
The
Cribs-
The new fellas
Le
hasard du calendrier fait en sorte qu’à quelques
semaines d’intervalle ce sont deux poulains de l’écurie
V2 qui se retrouvent au coude à coude pour se faire
une place au soleil de l’été, à coup de power
pop / post punk bien tourné : The
rakes vs The
Cribs. Avantage global aux Rakes
sur la foi d’une production globale mieux torchée
et un effet gimmick plus évident que chez les
têtes de bois de frangins Jarman
qui composent les Cribs.
Plus brouillons mais sans doute plus spontanés
aussi, les Cribs
abusent façon post punk en vogue, du
« pub rock » à l’anglaise. Avec deux
moments de grâce : l’hymne imparable Hey
scenesters et l’efficace Mirror
Kissers. C’est un
peu peu pour faire un
grand album mais suffisant pour passer l’été
sous la levure et le houblon. (3.0)
Denis
Verloes
(Wichita/
V2 - 2005)
Sibyl
Vane
- Paradoxes
Sibyl
Vane
est un groupe de Pau dont le premier ep auto-produit
Prêt-à-porter
est paru en 2003. Aujourd’hui
ils reviennent avec un album nettement plus pop que
son prédécesseur. Mieux produit aussi, Paradoxes
propose 10 titres dans lesquels
le groupe impose une pop soignée, saupoudrée d’éléments
électroniques, avec des titres impeccables, plutôt
bien chantés, entre anglais et français, dans un
album varié, qui sait alterner pop-songs et titres
plus ambitieux, plus expérimentaux. Du coup, Paradoxes
pourrait bien s’imposer en cette fin d’année 2005 comme la surprise française
de cette rentrée. (4.0)
Benoît Richard
(Jerkov
- 2005) www.thedresscode.net
v/a - Welcome To The Neon Golden Age
Avec
l’idée de proposer six artistes, issus de
différents endroits du monde avec à chaque fois
une vision différente de la musique, le label Equinox
sort une première compilation dans laquelle on
découvre donc 6 projets que l’on pourrait ranger
facilement
entre electro, hip/hop et
downtempo.
Si
certains noms attirent l’oreille par la qualité
et la pertinence de leurs compos, d’autres en
revanche, ne proposent
rien d’autre que du "déjà vu". Mais si
l’originalité n’est pas la force de cette
compilation, on notera malgré tout une grande
homogénéité dans la production et dans les
ambiances qui ressortent de ces titres :
souvent très sombres et très agréables à
écouter.
(3.5)
Benoît Richard
(www.e-q-x.net
- 2005)
Staircase
Wisp
- the incomplete ep
Groupes
pop aux résonances glam-rock, les Staircase
Wisp
jouent une musique fort sympathique, inspirée par
des formations pop à base de guitares et de vieux
synthés. On peut ainsi y mettre pêle-mêle,
Grandaddy,
Oasis,
ou plus loin de nous le David
Bowie
des années 70. Avec ce premier ep auto-produit et
une très jolie pochette, Staircase
Wisp
laisse entrevoir un certain potentiel…
à condition de se défaire de ce chant caricatural
et un peu agaçant.
(3.0)
Benoît Richard
(www.staircasewisp.com
- 2005)
Cisco
Ferreira -
aka advent - t.r.i.n.i.t.y.
Comme
on dit parfois : c’est du lourd !! Trois
ans après la sortie de Skeched for life sur
le prestigieux label techno Tresor Un des
maîtres de la techno, Cisco Ferreira, plus
connu sous le pseudo The advent reveint avec t.r.i.n.i.t.y.
un disque qu’il sort cette fois sous son
propre nom et dans lequel on découvre un techno
puissante et robotique. Avec quelques touches
électro par moment (Woman scent) l’album
descend malgré tout rarement en dessous des 130 bpm
et risque bien de séduire une fois encore les
amateurs purs et durs de techno.
(3.0)
Benoît Richard
(tresor
- 2005) www.the-advent.com
Frigo
-
Funambul
Dernier
passage par le format court (demo
6 titres de l’album à paraître) pour les
Quimpérois de Frigo,
avant un LP annoncé pour octobre. Cette démo 6
titres impressionne par
sa maîtrise du propos. Croisement contre nature
entre les glaces synthétiques de l’indus/électro
et la décharge d’adrénaline du rock ; Frigo
perpétue sa formule sorte de Kraftwerk
qui aurait percuté Mogwai
de plein fouet (références par ailleurs assumée
par les Bretons). Le résultat sonne comme un fade
to grey joué par
un
Notwist
déshumanisé et fourbit l’atmosphère d’un
groupe sombre qui se trace une voie singulière dans
un avenir musical qu’on lui espère brillant.
Rageur comme une pluie d’octobre et froid comme un
mois de novembre. Vivement l’album (3.5)
Denis
Verloes
(Daktari
Music - 2005)
Le
site officiel
Sleater
Kinney - The
woods
Après
10 années d’existence et déjà six albums au
compteur, il était temps pour le groupe adepte d’une
musique écorchée, rageuse et lo-fi
de chercher à se redécouvrir. Car c’est vrai que
les précédents opus du groupe, sans y sombrer
totalement, donnaient dans une certaine redite qui
ne devait plus guère intéresser qu’une poignée
de fans irréductibles. Le
passage chez Sub Pop et
la production de David
Fridmann devaient
marquer le tournant. Manqué. Les irréductibles
fans iront définitivement du côté de Le
Tigre. Magma d’énergie en fusion pour the
woods. La guitare
bondit d’un rythme à l’autre sans prendre le
temps d’en rendre un seul aimable, la
prod. met
en abyme le côté brouillon de l’exercice et la
vacuité sauvage des voix. L’ensemble fleure bon
la non sympathie assumée et la redite. On raccroche
bien avant la fin. (1.0) Denis
Verloes
(Sub
Pop/ Chronowax
– 2005) – Le
site officiel – Le
non officiel
Sao
Paris - movimento
Association d’une chanteuse (Leticica Maura) et un
producteur de musique électronique (Thomas Ferrière),
le projet Sao Paris
fait le grand pont entre la bossa
brésilienne et les musiques urbaines à base de
machines. Le résultat donne bossa nova chaude et
généreuse, arrangée délicieusement autour de
sonorités électronica. La voix douce de Leticica
Maura se marie merveilleusement avec la
production soignée mais jamais facile de Thomas
Ferrière dans un album qui peut paraître
linéaire à premier abord mais qui dévoile, au fil
du temps, bien des surprises. (3.5)
Benoît Richard
(Fcom
- 2005)
2L8
- armed angels
Un son bien pourri pour un album que l’on croirait sorti
d’un vieux bac de soldeur, quelques part entre les
années 80 et 90. Et bien même pas ! Puisque 2L8
est une jeune formation grecque hébergée par le
label Poeta Negra qui sort là un album
enregistré à la maison
(sans doute dans la salle de bain) dans
lequel le groupe nous balance un mélange (assez
indigeste) entre pop, punk, metal et post-rock. Un
disque de jeunesse, certes sympathique, dans lequel
le groupe y met tout son cœur mais qui part
vraiment trop dans tous les sens pour susciter de l’intérêt.
Comme une chambre d’ado bordélique,
armed angels… est une fourre-tout sans nom
et sans attrait. (1.0)
Benoît Richard
(Poeta
negra - 2005)
Lokai
- 7 million
7
million de quoi ? D’auditeurs ?
Sans doute pas pour ce disque assez difficile d’accès
de prime abord dans lequel on découvre, au
commencement, un titre de post-rock aux arpèges de
guitare lumineux et tranquilles saupoudrés l’éléments
d’electronica du plus bel effet. Malheureusement,
le reste n’est pas à la hauteur de ce premier
titre puisqu’on tombe vite dans une musique
concrète et abstraite ; peu passionnante et
qui révèle bien le coté très expérimental de la
musique de Lokai.
Malgré
un second moment de grâce que constitue le 6ème et
dernier titre de l’album (où d’un coup on se
retrouve pas très loin de Pan American) le
disque ne séduit pas, sans doute par l’extrême opacité de son contenu qui en fait
malheureusement un album peu attrayant. (2.0)
Benoît Richard
(www.mosz.org
- 2005)
Sons
Of Frida - toboggan
Nouvelle apparition pour Sons Of Frida avec un court
album composé de 6 titres dans lequel on en apprend
un peu plus sur les intentions de ce combo qui mélange
aisément musique noisy et post-rock, quelque part
entre Sonic youth et Mogwai. Plus
convaincant que sur son précédent 3 titres, Sons
Of Frida cherche encore sa place entre ses
influences, dans un genre musical déjà bien
touffu. Avec toboggan le groupe parvient
à dégager quelques bons moments (notamment
sur le titre little ghost town) mais se révèle
encore brouillon et manque pour le moins de
personnalité. (3.0)
Benoît Richard
(sofrida.free.fr
- 2005)
Asyl
ep
Asyl
c’est la riposte vendéenne
(ou les précurseurs c’est selon, au vu des dates
de création de groupe) au retour en vogue du punk
clasho-pistolsien anglais, emmené par les beau
gosses à la Pete
Doherty et ses Baby
shambles. C’est le son gras et l’éructation
du punk, les guitares ronflant, huileuses, un peu
glam mêmes aux emmanchures et une obscurité qui
chapeaute l’ensemble. Asyl c’est une efficacité énergétique qui rappelle les Stranglers
ou les Toy dolls et une rage pourtant pop emmenée à bride abattue comme
on croyait seuls capables les Irlandais de
Ash. Asyl c’est aussi une pure jouissance
quand le groupe explose en anglais et une demi
déconvenue quand sonne le français, et qu’on se
met à comprendre les paroles. On attend l’album
pour se faire une opinion tranchée. (3.0)
Denis Verloes
(Because
- 2005
http://www.asyl.fr)
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