Voici un premier roman qui ne laisse pas insensible !
Camping Atlantic renferme tout le mal que je pense des campings ! Donc pour moi, forcément cette lecture fut jubilatoire ! Toutefois l'essentiel de l'histoire ne tourne pas autour de la vie d'un camping, de l'art de parfaire sa vie au camping, comment devenir un bon campeur, etc...
Ariel Kenig, jeune auteur de 21 ans, a mis en scène deux frères, Nicolas et Adonis. L'aîné a longtemps vécu séparé de sa famille, tenu à l'écart de son petit frère, pour protéger ce dernier, disent ses parents, parce qu'il ne l'aimait pas, pense celui-ci. Il faut dire qu'Adonis porte son prénom à merveille, ce garçon est beau. Une merveille de la nature, un corps sculpté dans du marbre, une gueule d'ange. Mais hélas, c'est loin d'être facile d'être beau, d'être adulé depuis sa petite enfance par tout le monde. Adonis en éprouve une espèce d'isolement, se sent vite persécuté, en bref être beau le tue. Chose d'autant plus incompréhensive car personne dans sa famille n'est aussi beau que lui ! C'est même à se demander pourquoi... Une énigme de Dame Nature !
Comme chaque année, la famille d'Adonis part en vacances au camping. Et depuis quelques mois, Nicolas a de nouveau droit de cité dans la maison. Il a une petite amie, Sarah, et un bon boulot dans un journal. Et incroyable, Nicolas aime son petit frère ! Du coup, Adonis porte très vite en adoration cet aîné ! Inséparables, complices, moqueurs, ils semblent également comploter un plan contre la médiocrité ambiante. Car c'est bien le problème d'Adonis, il a développé une haine radicale pour la médiocrité, ils méprisent ses parents, il abhorre, en vrac, la laideur, les campings, le
"beaufisme", les certitudes, la misère, les sandalettes en plastique, la pauvreté, les caravanes, la
"plouquerie". Il a envie de carnage ! En silence, il élabore un plan imparable, une tuerie collective, une vengeance terrible !
A travers Camping Atlantic, on s'immisce dans l'esprit d'Adonis. C'est parfois gênant, le garçon est souvent cynique, insolent, arrogant, misogyne, lapidaire. On peut penser qu'il nous fait une crise d'adolescence
aiguë, toutefois son raisonnement demeure fascinant. J'ai personnellement beaucoup apprécié, grincé des dents, ricané. Et beaucoup de petits commentaires ont conforté mon opinion sur les campings !
Stéphanie
Verlingue
Date de
parution : 06/01/2005
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