Dans la Russie du début XXème, Alexandre, un jeune médecin qui doit fuir la police tsariste, accepte, sur les conseils d’un de ses professeurs, de partir en plein hiver en poste au fin fond du Nord de l’Oural. Sur place il doit faire face à l’hostilité des autochtones et comprend très vite que la mort de son prédécesseur n’est sans doute pas un mort naturelle. Il découvre alors qu’une ou des créatures mystérieuses sèment la terreur et fait de nouvelles victimes à chaque tempête qui s’abat sur la région, quand les villageois s’égarent dans la campagne enneigée.
Dans une ambiance qui rappelle un peu le mythe de la bête du Gévaudan ou encore la légende de Sleepy Hollow, »Ce que le vent apporte » propose un histoire très prenante dans laquelle un jeune citadin pse retrouve littéralement prisonnier dans une monde rural hostile où la science et la raison se trouvent en perpétuelle opposition avec les croyances moyenâgeuses et la violence des gens auxquels il se trouve confronté.
Jaime Martin, jeune auteur espagnol que l’on découvre ici avec un premier album en langue française, séduit garce à un style graphique très intéressant qui s’appuie sur des nuances de couleurs et des variations qui évoluent selon les moments forts du récit. Entre thriller et polar moyenâgeux, le livre offre un récit ramassé et haletant, que l’on ne lâche pas du début à la fin. Une réussite.
Benoît Richard
Ce que le vent apporte
Scénario, dessin et couleurs : Jaime Martin
Editeur : Dupuis
Collection Aire libre
72 pages – 14 euros
publication : 19 septembre 2007
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