A la tête de la formation Orwell, auquel on doit un des meilleurs album de pop »made in France » en cette année 2007, Jérôme Didelot nous livre les secrets de sa pop orchestrale, lumineuse, soyeuse et sensuelle à travers un 5+5 teinté d’humour (sauf si on est supporter du FC Metz !) et fort intéressant dans lequel on peut deviner les influences et les racines d’un garçon qui aime les belles choses.
5 novembre 2007
> 5 disques du moment
Suzanne : Vega Beauty and Crime (Blue Note / 2007).
« Les années passent mais elles n’ont pas de prise sur la voix d’éternelle adolescente de Suzanne Vega. Par ailleurs, les compositions de »Beauty and Crime » achèvent de nous persuader de sa jeunesse intacte.
Loney, Dear : Loney, Noir (Sub Pop / 2007)
Un album enthousiasmant que je n’écoute que dans ma voiture, de peur d’importuner ma compagne, qui ne supporte pas la voix – pourtant attachante – de ce brillant Suédois.
Halfnight : Françoise (Naîve / 2006)
Projet original, Françoise est un livre musical que l’on doit au duo Dupuy & Berberian. Le cd qui accompagne cette histoire à la poésie subtile constitue la bande originale idéale d’une après-midi lascive.
Samir Barris : Quel effet ? (Bang ! / 2007)
l’extinction de groupe belge Melon Galia aura au moins eu un effet positif, celui de générer plusieurs bons groupes créés par ses membres respectifs. Après Soy un Caballo et en attendant Le Yéti, voici l’excellent et sautillant premier album de Samir Barris.
Jack and The.’ Vacation : a pop manifesto (Smallroom Records / 2007)
Bon, je ne suis pas complètement neutre dans la mesure où j’ai participé à l’album, mais tout amateur d’orfèvrerie pop se doit de jeter une oreille à ce »manifeste pop » pour l’instant uniquement disponible en import thaîlandais.
> 5 disques pour toujours
Frank Sinatra : Watertown (WEA / 1969)
Je ne remercierai jamais assez Xavier Boyer de Tahiti 80 de m’avoir fait découvrir cet album méconnu de » The Voice « . On doit sa réalisation à Bob Gaudio, machine à tubes imparables des années 60, ce qui n’a pas empêché ce chef-d’oeuvre de faire un four.
David Bowie : Hunky Dory (RCA / 1972)
Je change de Bowie préféré tous les 6 mois, mais en général ça se termine toujours avec »Hunky Dory, Low » et »Diamond Dogs » dans le top 3. Jamais avec »Never let me down » dont la position est plus proche de celle du F.C. Metz dans le classement de L1.
Brian Eno : Another Green World (Virgin / 1973)
Alors que les concours de vitesse sur manche du rock progressif battent leur plein, l’autodidacte génial révolutionne la musique pop sans une once de suffisance, et même de façon plutôt ludique.
Pale Fountains : Pacific Street (Virgin / 1983)
Quel impact que celui de ce disque sur l’adolescent en pleine vague » rock héroîque » (U2, Simple Minds, Waterboys ») que j’étais en 1983 ! Une fenêtre nouvelle sur une rue pacifique peuplée de Burt Bacharach, Jobim ou autre Nick Drake.
XTC : Skylarking (Virgin / 1986)
La rencontre de deux esprits forts : Andy Partridge et Todd Rundgren (sans oublier Colin Moulding). En résulte un album indatable – tout comme »Forever now » des Psychedelic Furs, produit par le même Todd Rundgren – qui traverse les époques sans faner.
Plus+
www.orwellmusic.com
www.myspace.com/orwellfrenchband
la chronique du disque : Orwell – Le génie humain