La POP, celle qui brille, celle qui scintille, en France, s’est longtemps résumé à quelques noms : Chamfort, Daho, Les innocents et quelques autres. Mais depuis quelques années, la tendance semble s’être inversée avec une profusion de groupes »made in France » plus talentueux les uns que les autres, capables de rivaliser à bien des égards avec leurs confrères d’outre-manche ou d’outre-atlantique ; parmi eux on retiendra, entre autres, Tahiti 80, Mellow, Jp Nataf, (feu-)Autour de Lucie, Phoenix, Air« et aussi les moins connus mais tout aussi talentueux Fugu et Orwell.
Et si ce dernier joua longtemps en seconde division, avec ce troisième album, il atteint sans mal le palier supérieur prêt à rivaliser avec les cadors du genre… un peu comme à la manière des footballeurs de sa ville d’origine, Nancy.
Projet emmené par Jérôme Didelot, Orwell bénéficie sur cet album de la présence de Médéric Gontier de Tahiti 80, déjà présent par le passé, mais aussi de JP Nataf (l’ancien des Innocents), du Norvégien Alexander Von Mehren, et des chanteuses Ruth Minnikin (Heavy Blinkers), d’Aprilia Sari (White Shoes and the Couples Company) et de la jeune Bernadette Vincent. Des filles qui viennent apporter une rondeur et une douceur supplémentaire à des chansons déjà baignées de soleil et de lumière grâce à des arrangements de toute beauté, auxquels a notamment participé l’ensemble nancéien Gradus Ad Musica.
Au programme flûtes, vibraphone, cordes, banjo , orgue, pour des titres qui rappellent par moment la pop magistrale des américain de High Llamas. Des titres et qui mettent en avant tout le talent de composition de Jérôme Didelot, aussi à l’aise dans les mélodies que dans les orchestrations. Une pop mélancolique, travaillée, ciselée, où l’on on retrouve mêlées les influences de Morricone, Bacharach, John Barry, Michel Legrand mais aussi celles des Beatles, des Beach Boys ou encore celles des moins connus Cardinal ou Combustible Edison.
« Génie humain » sans doute mais génie musical assurément sur ces douze titres longs en bouche,, soyeux,, délectables,, , chantés aussi bien en français qu’en anglais par un Jérôme Didelot qui n’a décidément rien à envier à Sean O’Hagan et sa troupe. A noter également que l’habillage du CD intérieur et extérieur a été confié au talentueux dessinateur Charles Berbérian. (Monsieur jean).
Benoît Richard
(Twin Fizz Records/Rue Stendhal)
Tracklist :
Au-dessus de moi
Tout entier
Elémentaire
Le bon endroit
Septembre
Plus l’infini
J.’ai tout oublié
Sun holiday
Le génie humain
Sans précédent
De ce monde
Slow down
Durée : 43’40
sortie : octobre 2007
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