Grands espaces, retour à la nature, rejet d’une société matérialiste et recherche de vraies valeurs : autant de thèmes très en vogue, pouvant attirer et séduire un jeune public piqué d’altermondialisme, d’existence alternative. Mais ce serait là faire un (mauvais) procès d’intention à Sean Penn qui, en réalisant Into the Wild à partir de faits réels – la vie de Christopher McCandless – investit au-delà de son métier. Comme si en quelque sorte il mettait en scène un alter ego, un personnage qu’il aurait aimé être ou côtoyer.
Ce jeune homme de 23 ans est effectivement un énergumène à part. Alors qu’il vient de recevoir son diplôme de l’université et que ses excellents résultats pourraient le faire entrer à Harvard, il choisit de tourner le dos à une vie toute tracée en se débarrassant de toute attache familiale et matérielle et en prenant la route.
Un long voyage qui le conduit des immenses plantations de blé du Dakota aux canyons du Colorado, d’une incursion mexicaine aux communautés hippies californiennes jusqu’à son départ et son isolement complet en Alaska. Ici le road-movie n’est pas qu’initiatique; il est avant tout une fuite et une recherche d’absolu. La fuite d’une famille déchirée et recomposée, d’un père honni pour son arrogance et son intolérance. La quête d’un idéal qui passe par celle d’une entière liberté, dégagée de toute entrave matérielle : Chris jette ses papiers d’identité, fait don de ses économies à une oeuvre caritative et brûle ses derniers dollars. Enrichi de ses nombreuses lectures (Jack London, Thoreau), Chris envisage ses jours en anachorète au plus profond d’une nature hostile et indomptée.
La grande force de Into the Wild est de ne pas être manichéen et de faire de Chris – qui se renomme lui-même Supertramp : le Super Vagabond – un personnage monolithique. Malgré sa détermination et son intelligence manifestes, le garçon connaît le doute, encore empêtré de ses douloureux souvenirs qu’il ne parvient pas à dominer. Ses pérégrinations sont émaillées de riches rencontres : Wayne l’agriculteur qui lui enseigne les rudiments de la survie, Jan une hippie qui voit en lui son propre fils lui aussi envolé et Ron Franz, un vieil homme plein de sagesse qui noue avec Chris une relation quasi filiale. Ces rebondissements procurent au film ses meilleurs moments.
De la tendresse, il y en a à revendre dans Into the Wild car elle est une composante du héros. Un mec bien qui laisse derrière lui, presque sans s’en rendre compte, des gens changés, grandis par son passage et sans doute admiratifs de ses convictions et des moyens qu’il se donne pour les mettre en pratique.
Into the Wild rend hommage en creux à une mythologie de l’Amérique qui convoque les paysages démesurés, les routes sans fin, les trucks rutilants et les longs trains de marchandises. On sent bien que Sean Penn, même s’il pourfend les dérives de la société américaine, ressent un profond amour pour son pays. C’est peut-être là la limite du film qui, du fait de sa longueur, empile un peu trop les plans »cartes postales » et devient une espèce de dépliant touristique luxueux.
Qu’importe ! Le film renferme suffisamment de souffle et de lyrisme pour emporter son spectateur vers ses propres questionnements car l’identification à Chris – Emile Hirsch convaincant, n’en faisant jamais trop – n’est jamais bien loin.
Avec Into the Wild, Sean Penn installe de plus en plus son statut à part : celui d’un cinéaste qui réalise ce dont il a envie en y mettant beaucoup de lui-même.
Patrick Braganti
Into the Wild
Film américain de Sean Penn
Genre : Aventure et drame
Durée : 2h27
Sortie : 9 Janvier 2008
Avec Emile Hirsch, Marcia Gay Harden, William Hurt, Catherine Keener, Hal Holbrook
La bande annonce :
je suis pas tout à  fait d’accord avec toi.
Une belle idée de épart, mais un traitement raté.
Tout quitter, contingences matérielles et proches, pour trouver seul un sens à  sa vie. Penn hésite entre réflexion passionnante et documentaire échappé de la chaîne Planète, fragments intéressants de vies marginales dans une Amérique de l’à  -côté, et chromos sirupeux assez indigestes. Bof.
Reste une jolie BO signée Eddie vedder de Pearl Jam, et quelques seconds rôles, comme Catherine Keener, actrice toujours impeccable mais toujours sous-exploitée.
je suis pas tout à fait d’accord avec toi.
Une belle idée de épart, mais un traitement raté.
Tout quitter, contingences matérielles et proches, pour trouver seul un sens à sa vie. Penn hésite entre réflexion passionnante et documentaire échappé de la chaîne Planète, fragments intéressants de vies marginales dans une Amérique de l’à -côté, et chromos sirupeux assez indigestes. Bof.
Reste une jolie BO signée Eddie vedder de Pearl Jam, et quelques seconds rôles, comme Catherine Keener, actrice toujours impeccable mais toujours sous-exploitée.
je suis pas tout à fait d’accord avec toi.
Une belle idée de épart, mais un traitement raté.
Tout quitter, contingences matérielles et proches, pour trouver seul un sens à sa vie. Penn hésite entre réflexion passionnante et documentaire échappé de la chaîne Planète, fragments intéressants de vies marginales dans une Amérique de l’à -côté, et chromos sirupeux assez indigestes. Bof.
Reste une jolie BO signée Eddie vedder de Pearl Jam, et quelques seconds rôles, comme Catherine Keener, actrice toujours impeccable mais toujours sous-exploitée.
Pas d’accord,
Je suis moi meme parti 1 an à 23 ans… Les questions la quete de la solitude, le retour à la réalité … Il m’a fallu 1 an pour comprendre que le bonheur n’etait pas dans le rejet de ses origines, ni ne pouvais se trouver dans la solitude… Et la nature est la pour nous le faire comprendre… Finemment analysé et filmén je me suis retrouvé il y a 7 ans
Pas d’accord,
Je suis moi meme parti 1 an à 23 ans… Les questions la quete de la solitude, le retour à la réalité … Il m’a fallu 1 an pour comprendre que le bonheur n’etait pas dans le rejet de ses origines, ni ne pouvais se trouver dans la solitude… Et la nature est la pour nous le faire comprendre… Finemment analysé et filmén je me suis retrouvé il y a 7 ans
Pas d’accord,
Je suis moi meme parti 1 an à 23 ans… Les questions la quete de la solitude, le retour à la réalité … Il m’a fallu 1 an pour comprendre que le bonheur n’etait pas dans le rejet de ses origines, ni ne pouvais se trouver dans la solitude… Et la nature est la pour nous le faire comprendre… Finemment analysé et filmén je me suis retrouvé il y a 7 ans