Dans le premier volume Sylvain Runberg & Phicil nous racontaient comment deux copains en provenance de Marseille décident de tout plaquer pour tenter la grande aventure en Angleterre, des espoirs et surtout des illusions plein la tête. Mais très vite les galères s’enchaînent et il faut se rendre à l’évidence : tout n’est pas aussi facile qu’ils le croyaient.
Dans ce second volet, la naîveté et l’insouciance ont fait place à la réalité et au pragmatisme et voilà donc Thibault et Alex contraints de squatter des logements insalubres et de trouver de petits boulots sous peine de se retrouver sans un sou.
Dans un registre plus noir que le pour premier volet, les deux auteurs mettent ici un peu plus l’accent sur l’aspect social de l’histoire, dressant au passage un tableau assez sombre d’une Angleterre délabrée, avec en fond la présence de l’I.R.A, la précarité au quotidien, la drogue et la montée du hooliganisme.
Pas franchement très gai tout ça ? Pourtant malgré l’aspect très sérieux du propos, les deux auteurs parviennent à insuffler une certaine forme de légèreté dans leur récit qui à aucun moment ne se révèle plombant. Sans doute grâce aux deux principaux personnages, éternels optimistes, et aux situations souvent drôles auxquelles ils sont confrontés ; mais aussi grâce au dessin très doux et assez classique de Phicil qui, sans se révéler génial, colle parfaitement bien à l’histoire imaginée par Sylvain Runberg.
Bref, un second volet plutôt sympa, qui se lit peut être un peu vite mais que l’on prend plaisir à dévorer en attendant le troisième et dernier volet de cette série.
Benoît Richard
London calling, t.2 : coups francs
Scénario : Sylvain Runberg
Dessins : Phicil
Couleurs : Drac
Editeur : Futuropolis
68 pages – 14,50 euros
parution : 10 janvier 2008
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