Sébastien Tellier – Sexuality

Sébastien Tellier a l’art de perdre son auditoire à contre-pied. Trublion de la pop à la française, la garçon à la barbe enchaîne les albums sans jamais se retourner, sans jamais refaire le coup d’avant.

Sébastien Tellier - Sexuality

Sébastien Tellier a l’art de perdre son auditoire à contre-pied. Trublion de la pop à la française, la garçon à la barbe enchaîne les albums sans jamais se retourner, sans jamais refaire le coup d’avant quitte à se griller auprès de certains ou au contraire à  enthousiasmer ceux qui voient en lui un électron libre assez imprévisible. C.’est encore une fois le constat que l’on fera au moment de la publication de son quatrième album(sans compter les deux B.O. pour les films Steak et Narco). Bien qu’ayant toujours un peu trempé dans les années 70/80 sur ses précédents albums, c’est clairement en digne enfant des 80’s que Sébastien Tellier aborde les choses avec le bien nommé Sexuality.

Si »Sexuality » annonce clairement les intentions du garçon et joue avant tout sur l’imagerie érotique kitch vintage (la pochette au graphiste très early 80’s en est l’illustration parfaite), côté musique, Tellier plonge là  aussi tout entier dans les années Dorothée avec nappes de synthés en avant et beats electro en pagaille. On pense immédiatement aux projets de Jacques Lu Cont (Les rythmes digitales, Zoot woman), dans cette manière de recycler les vieilles sonorités comme avait pu également le faire Air à  leurs débuts et les Daft Punk sur leur second album Discovery. Deux groupes incontournables dans l’univers de Sébastien Tellier puisque c’est grâce aux premiers qu’il s’est fait connaître et c’est avec Guy-Manuel Homem Cristo (moitié des seconds) qu’il a produit Sexuality.

Si l’ensemble peut quelque peu rebuter au début par son aspect »grosse sucrerie pop » limite écoeurante, très vite l’album se révèle addictif au possible et des titres comme Divine Sexual, Sportswear, Fingers Of Steel, L’Amour Et La Violence s’imposent comme de véritables tubes potentiels.

Avec ce nouvel album, Sébastien Tellier, bercé par les musiques de François de Roubaix, Jean-Michel Jarre, Christophe ou Ennio Morrcone, (influences ici indéniables) continue son oeuvre, belle et touchante, de revisitation de la musique de nos jeunes années avec un sens de la mélodie jamais démenti et un talent incontestable. Si, si, Respect.

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Benoît Richard

Tracklist :
1. Roche
2. Kilometer
3. Look
4. Divine
5. Pomme
6. Une Heure
7. Sexual Sportswear
8. Elle
9. Fingers Of Steel
10. Manty
11. L’Amour Et La Violence

Label : record makers
Durée : 50′
Sortie : 25 février 2008