On ne peut pas dire qu’il y ait tromperie sur la marchandise. Dès les premières notes de »Life is Elsewhere » on sait tout de suite à qui et à quoi on affaire :guitares, boites à rythmes lourdes métronomiques, nappes de synthés planantes et grosse basse en avant, Robin Foster imprime le rythme, marque le tempo et dès le premier titre fait état d’une réelle énergie dans un album qui, à défaut de proposer quelque chose de totalement neuf, a au moins le mérite de nous scotcher au plafond pendant un peu plus de 50 minutes. Bel exploit.
Mélange heureux entre The God Machine (l’ancien groupe de Robin Proper-Sheppard auteur du magistral »Scenes From The Second Storey » en 1993), Mogwai, Archive, voire Ride, la musique de Robin Foster nous conduit là où d’autres nous ont envoyé par le passé avec des moyens quasi-similaires. Entre post-rock, Shoegaze, pop et même indus, Robin Foster balance une musique directe, brute, aérienne et sans fioriture, d’une efficacité redoutable dans laquelle le garçon s’amuse invariablement à faire monter la sauce tout doucement pour nous amener à une sorte d’extase sonique assez jouissive qui se fait ressentir sur la plupart des titres de l’album.
Doué pour les ambiances sombres et apocalyptiques, Robin Foster met son talent au service d’une musique cinématographique et émotionnelle. Et même s’il s’octroie par moment quelques écarts du côté d’une pop mélancolique qui lorgne un peu vers U2 ou New order, la musique du garçon donne tout son potentiel sur ces titres où beats robotiques, riffs incisifs et mélodies délicates se marient à merveille. Un bel effort, finalement assez rare aujourd’hui, à saluer comme il se doit.
Benoît Richard
Tracklist :
1 Last exit / Brest by night
2 Disco Ouessant
3 Goodnight & God bless
4 Loop
5 D.A.D.O.E.S.
6 Down
7 Life is elsewhere
8 Blue lights at dusk
9 Prelude (To the end)
10 Save the cheerleader
label : last exit
Durée : 46†²48
sortie : 25 février 2008