Dans »Fin décembre » Marianne Ratier raconte, avec des yeux (et aussi un trait) de petite fille, la maladie de sa mère, son cancer, comment il a évolué et comment cette mère est partie, emportée par le crabe a laissé seuls à leur désarroi une fille et et mari dans un journal intime en bande dessinée assez bouleversant.
Sujet souvent abordé dans la bande dessinée et dans la littérature en général, le thème de la perte, de la mort d’un proche donne souvent lieu à des livres assez bouleversants (peut-il en être autrement ?) dans lesquels les auteurs évoquent ces moments de douleur avec pudeur et une certaine retenue, tant dans le propos que dans la représentation graphique. C.’est encore une fois le cas avec »Fin décembre » livre dans lequel Marianne Ratier raconte avec précision, comment elle a vécu cette disparition, en apportant un soin tout particulier à retranscrire de petits détails (les bruits, les fils, les résultats d’examen…) qui l’on marqués durant cette épreuve, mais aussi ses réactions et les choses qu’elle a pu ressentir à ce moment là .
Sur des pages extrêmement dépouillées, presque blanches, réduites la plupart du temps à un simple dessin, à une simple représentation, parfois même sans la moindre ligne de texte, avec un trait de crayon que l’on pourrait imaginer être celui d’une enfant, l’auteur va à l’essentiel, évoque sa solitude, avec une certaine simplicité tout en faisant bien passer ses ressentis d’alors.
Benoît Richard
Fin décembre
Scénario & dessin : Marianne Ratier
Editeur : Carabas
format : 16,3 x 22,1 cm
168 pages noir & blac – 16 euros
parution : 2 avril 2008