Soulphiction, Imagho, Debmaster, Operator Please, 2 Banks of 4, The Drift, Apparat, Deschannel, Hitchcockgohome!, Delon & Dalcan, Heartbreak Hotel, Barth
Soulphiction – Do you understand ?!
On avait déjà beaucoup aimé Soulphiction avec l’album »State of euphoria » en 2006 déjà sur le label Sonar Kollektiv, re-voici donc Le producteur, Dj allemand Michel Baumann avec un nouvel effort placé une fois de plus sous le signe de la douceur et de la volupté. Plus accè sur les samples que son prédécesseur, ce dernier fait encore la part belle aux ambiances jazzy, soul, bossa avec 14 titres qui, à défaut de révéler un grand album, offrent de beaux moments d’ambiances cinématographiques dues notamment à l’utilisation de boucles issues de bandes originales de films. Sur le premier titre, on reconnaîtra des passages de la musique de Michel Legrand pour »l’affaire Thomas Crown » (3.5) Benoît Richard
sonar Kollektiv/Nocturne – mars 2008 www.myspace.com/soulphiction
Imagho – Inside looking out
C.’est avec le 2ème album Nocturne (sorti en 2002 sur le label FBWL), que beaucoup ont fait la connaissance d’Imagho, projet du musicien Jean-Louis Prades, auteur par ailleurs de nombreuses collaborations sur divers projets expérimentaux. Aujourd’hui, il sort son cinquième album »Inside looking out » dans lequel on découvre une musique folk bucolique, très tranquille, à peine perturbée par quelques field recordings et autres sonorités numériques. Dominé par les guitares, »Inside looking out » propose, la plupart du temps, des titres instrumentaux si l’on excepte la participation de David Fenech et de Vanessa Saraff qui prêtent leur voix sur deux titres. Un album tout en douceur, qui peut rappeler certains travaux de Jim O’ rourke et que l’on pourra apprécier en plus d’un second disque qui reprend des anciens titres d’Imagho ainsi que des inédits »merci We Are Unique Records ! (3.5) Benoît Richard
We Are Unique Records ! – avril 2008 www.myspace.com/imagho
Debmaster – Marvelous Dump
Faisant suite à « Monster zéro » le premier album de Debamster, »Marvelous Dump » annonce un opus electro hip-hop regorgeant de sonorités électroniques distordues, de bons vieux breakbeats. Un alliage qui n’est pas sans rappeler les efforts (en moins sombre) de formations telles que Abstrackt Keal Agram. Comme une musique pour jeu vidéo, les titres de Debmaster vont à 100 à l’heure, font blip blip et couic couic, et révèlent un vrai coté ludique et sans prise de tête dans les compos de ce garçon. De la musique épileptique qui envoie du boiset à laquelle on s’attache pour sa simplicité et la bonne humeur qu’elle dégage. (3.5) Benoît Richard
Hip Notik Records/Abeille musique – avril 2008 www.myspace.com/debmaster
Operator Please – Yes Yes Vindicative
Avec leur voix juvénile pas encore bousillée par le tabac et l’alcool, les bambins australiens de Operator Please (pas encore 20 ans au compteur) déboulent, tout juste auréolés d’une Victoire de la musique australienne, avec un premier album doux et sucré comme un lait-fraise, regorgeant de pop songs chargées en énergie qui ne lâche pas l’accélérateur jusqu’au dernier titre des 12 que compte l’album. Etonnant de naîveté et d’efficacité mêlées, »Yes Yes Vindicative » a tout pour séduire. Mené par la chanteuse Amandah Wilkinson, le groupe allonge les tubes les uns derrière les autres, sans retenue, le tout arrangé avec goût et avec une maîtrise vraiment étonnante pour des musiciens de cet âge. (3.5) Benoît Richard
Brille Records/Pias www.myspace.com/operatorplease
2 Banks Of 4 – junkyards gods
Duo formé en 1997, 2 banks of 4 et composé de Demus et Zinger, le groupe s’est ensuite enrichi de voix et principalement celle de Valérie Etienne pour donner naissance à un premier album par en 200 City Watching et qui a très vite été repéré, entre autres, par Gilles Peterson et Jazzanova. C.’est donc tout naturellement que le groupe signe en 2008 son troisième album pour le label de Jazzanova : Sonar Kollektiv. Et ne comptez pas sur ce Junkyards Gods pour changer l’image sonore de ce label, car tout ici renvoie à la musique de jazzanova et plus généralement à celle que le groupe produit depuis quelques années. Ambiance downtempo jazzy ouatées, voies soul, house et broken beats souples sont au programme de cet album dont on appréciera surtout l’esprit d’originalité qui souffle tout au long, notamment dans l’adjonction de sonorités electronica, de fields recordings, avec en plus un coté musique improvisée sur certains titres (notamment le superbe et dernier lights on a satellite) qui fait de cet album une vraie petite surprise sur un label habituellement assez prévisible. (3.5) Benoît Richard
Sonar Kollektiv/nocturne – mars 2008 www.myspace.com/twobanksoffour
The Drift – memory drawings
Musiciens prolifiques, embarquées sur divers projets, les membre de The Drift ont réussi à trouver un peu de temps pour se réunir et composer leur second album, après Noumena paru en 2005. Affiliés à la scène post-rock, (ils ont d’ailleurs tourné avec Mono et Explosion in the Sky) The Drift présente un versant plus tranquille du post-rock que l’on connaît. Beaucoup moins sonique que celui de GYBE ou Mogwai, le post-rock de The Drift fait la part belles aux climats tranquilles, aux ambiances jazz profondes avec comme particularité principale une trompette présente sur chaque titre et qui donne le »La » au reste des instruments, presque au service de ce cuivre majestueux. Un joli disque au carrefour de genres post-rock et jazz pour ceux qui aiment les mélanges. (3.5) Benoît Richard
Temporary Residence Limited – Mars 2008 www.myspace.com/trldrift
Apparat – Things To Be Frickled
Après le succès mérité du sublime album »Walls » en 2007, Sascha Ring aka Apparat propose une collection de titres remixés, présentés sur deux cds. Sur un premier, on découvre 11 remixes signés Apparat pour des gens comme Francesco Tristano, Swayzak, Boys Noize, Lusine, Nathan Fake. Sur le second il sera question de titres signés Apparat remixés par d’autres tels que Telefon Tel Aviv, Modeselektor, Chris de Luca vs Phon.o, Thomas Fehlmann, Monolake »Tout ça dans une belle unité qui rappelle évidemment le style délicat, le son froid et délicieusement pop d’Apparat. Un double Cd qui servira de prolongement idéal à un album décidément inépuisable, porté par le sublime »Arcadia » remixé ici de main de maître par Telefon Tel Aviv. (4.0) Benoît Richard
infiné/Discograph – avril 2008 www.apparat.net
Deschannel – They Know Nothing, They Recite !
Rien à voir avec l’ancien président français qui tomba du train (Paul Deschanel) ou encore avec la séduisante actrice américaine (Zooey Deschanel) Ce Deschannel là portent deux n dans son nom et fait dans la musique electro. Entre indus, electronica, dub, hip hop et rock, ce stéphanois nous sert une un album assez massif, aux beats lourds, aux sonorités électroniques rêches et entêtantes, convoquant les fantômes de Boards Of Canada, Elp ou Kid Koala pour un patchwork sonore abrasif et foutrement dense où les samples et les nappes de synthés mêlés s’en donnent à coeur joie pour mieux brouiller les piste et rendre la musique de Deschannel définitivement inclassable. les aventuriers devraient apprécier. (4.0) Benoît Richard
6am/cd1d – février 2008 www.myspace.com/deschannel
Hitchcockgohome!, You cannot be serious
Entre post-rock et folk, les Hitchcockgohome! n’ont toujours pas choisi, et c’est tant mieux car c’est ce qui fait la principale particularité de ce groupe »Avec You Cannot Be Serious ! » (après »…Yes You.’re Dead » en 2005), le groupe revient avec les mêmes intentions, celles de nous servir une musique tendue et émotionnelle, aux influences multiples et au style assez indéfini ,que l’on prend plaisir à découvrir au fil des morceaux, surtout quand ceux-ci dévoilent à chaque fois une facette différente d’un groupe à l’éventail musical assez large. (3.5) Benoît Richard
drunk dog/differ-ant – avril 2008 www.myspace.com/hitchcockgohome
Delon & Dalcan – Tanz
La techno et le sud n’ont pas vraiment d’histoire commune, et il faut bien avouer que le genre reste avant tout l’apanage d’artistes venant de pays froids et notamment d’Allemagne. On se souvent il y a quelques années d’un combo marseillais, Superfunk, qui nous avait sorti en pleine période »french touch » un album de house filtrée mais beaucoup plus tournée vers la house que l’album qui nous intéresse ici. C.’est donc avec enthousiasme que l’on se penchera sur le cas d’un duo nîmois Greg Delon et André Dalcan, DJs de leur état qui sortent avec »Tanz » leur premier album sur le label »allemand Boxer. Au programme une techno/electro assez minimaliste et robotique, qui rappelle un peu Kraftwerk mais que l’on rapprochera d’abord de labels tels que Kompakt, Gigolo ou encore de la scène grenobloise. Et même si le groupe a, semble t-il, voulu s’éloigner un peu du côté son froid qui colle souvent au genre, »Tanz » reste un album sans fioriture, assez direct et qui manque peut-être un peu de folie et d’originalité. (3.0) Benoît Richard
Boxer/Nocturne – 2008 www.myspace.com/delondalcan
Heartbreak Hotel – Snake eyes
Avec ses disques »faits à la maison » et »vendus depuis la maison » via internet, le label Bonus Track, conduit par Yarol Poupaud et Caroline de Maigret, propose parmi ses premières sorties celle des Heartbreak Hotel, groupe formé par Yarol Poupaud et Nikola Acin qui concrétisent par un album leur goût commun pour la musique country western, le folk, le rockabilly et le blues. Porté par la voix de Nikola Acin et le son de la slide guitar, l’album nous amène tout droit au pays des serpents et des chapeaux Stetson pour un voyage coloré et très agréable qui se terminera après 12 titres chantés en français et en anglais. Entre Calexico et les Nothing Hillbillies. Sympa. (3.0) Benoît Richard
BonusTracks records – 2008 www.myspace.com/heartbreakhotelmusic
Barth – Cuchillo
Inspiré du nom d’un héros de film spaghetti, »Cuchillo » est le troisième album de Bath, signé encore une fois sur le label nancéien Ici d’ailleurs. Loin des musiques de Morricone« quoi que, »Cuchillo » disque de pop délicate, fiévreuse et alanguie, parfois rigolarde, aux relents Easy 60.’s, entrecoupé de variations dub (pas le plus intéressant du disque), bénéficie ici des services d’une section de cordes pour treize titres bien dans la lignée de ce que l’on avait pou entendre sur »Under the trampoline ». Avec ce nouvel essai, Barth, plutôt que de chercher de nouvelles voies, préfère approfondir celles déjà empruntées pour donner un peu plus d’ampleur à sa musique en la relevant notamment avec de chouettes arrangements qui constituent une des principales qualités de cet album. (3.5) Benoît Richard
Ici d’Ailleurs / Discograph – avril 2008 www.barthroom.com