Pollyanna, Arman Méliès, Brittain Ashford , Vincent Vincent and the Villains, Beastie Boys, The Pigeon Detectives, Jack Peñate, The Ruby suns, Arnaud Le Gouëfflec, Gong Gong, For Against, Expérience, Remote.
Pollyanna – On Concrete
Pollyanna est un duo composé d’Isabelle (guitare, voix, songwriting) et de David (guitares, drums, percus, ukulele, charango, banjo, glockenspiel, triangle, voix, etc ) que l’on avait découvert il y a quelques années avec l’album »Whatever They say I.’m a princess » sur Eglantine Records. Toujours dans cette veine folk-songs, le duo continue de nous offrir ses petites chansons tranquilles, mélancoliques et chaleureuses comme on les aime mais en étoffant un peu plus le son et les arrangements dans une production signée Stéphane Garry (Pokett). Sans rien perdre de leur charme, Pollyanna continue son petit bonhomme de chemin pour notre plus grand plaisir. (3.5) Benoît Richard
Waterhouse records – avril 2008 www.myspace.com/pollyannamusic
Arman Méliès – Casino
Trop souvent et bêtement comparé à Dominique A (les deux garçons ayant chacun deux univers et deux personnalités vraiment à part), Arman Méliès revient sur le devant de la scène après un album »Les Tortures Volontaires » paru en 2006 et surtout une fraîche et fructueuse collaboration avec Alain Bashung pour l’album »Bleu Pétrole ». Dans la lignée de »Néons blancs et asphaltine » et »Les Tortures Volontaires » »Casino » montre un Arman Méliès toujours aussi mélancolique, travaillant ses textes tel un sculpteur moderne. Sur cet album, et peut-être comme jamais encore, il réussit à donner une vraie profondeur de champ à sa musique, plus que jamais baignée d’ambiances morriconniennes. Artiste rare et pas forcément précieux, Arman Méliès devrait rassurer un peu plus ceux qui pensent que la chanson française c’est plus ce que c’était. (3.5) Benoît Richard
Warner – avril 2008 www.myspace.com/armanmelies
Brittain Ashford – There, But For You, Go I
Désormais label incontournable dès qu’il s’agit de parler de Folk music, Waterhouse Records nous présente cette fois la jeune new-yorkaise Brittain Ashford dont une des particularités consiste à jouer de tout sauf de la guitare. Du coup ce que pouvait entre considère au départ comme un album folk de plus, prend des allures de singulier petit objet musical auquel on pourra accorder toute notre attention, car il le mérite bien. Musicienne au sein du groupe The Commodore Duchess basé à Seattle, la jeune femme s’est emparé d’une flopée d’instruments de toutes sortes (dulcimer, piano jouet, marxophone, autoharpe) pour mettre au monde un album qui rappelle un peu ceux de la Vashti Bunyan des débuts et aussi un peu la voix de Joan Baez. Enregistré à Brooklyn à l’hiver dernier, »There, But For You, Go I » dégage humilité et simplicité en plus d’être totalement charmant. (3.5) Benoît Richard
Waterhouse records – avril 2008 www.myspace.com/brittainashford
Vincent Vincent and the Villains – Gospel Bombs
Difficile à première vue, comme, ça de dire à quel type de musique on a affaire, que ce soit le nom du groupe, la photo ou le titre, c’est le flou le plus total. Une fois le disque lancé, on n’est pas plus avancé. D.’entrée de jeu, on pense aux années 50, aux Stray Cats, au rockabilly mais auquel on aurait ajouté un peu d’épices à la sauce Calexico. Tout ça est très entraînant, chaleureux et dansant, malgré tout on ne criera pas encore cette fois au génie ni à la trouvaille du siècle car malgré le côté festif qui ressort parfaitement bien »Gospel Bombs » le groupe a un peu de mal à tenir la longueur et on se dit que 12 titres ça fait finalement un peu beaucoup, alors que la moitié aurait suffit à notre bonheur. (3.0) Benoît Richard
EMI – avril 2008 www.myspace.com/vvandthev
Beastie Boys – The Mix-up
En marge de sa discographie, et alors qu’on n’attend pas guère de nouvelle musicale des Beastie’s est paru ce mix-up. Un album qui réinterprète en version aphone et uniquement musicale, quelques-uns des titres récents du répertoire du trio. Mais n’est pas Paul’s boutique le premier album venu, et c’est un ennui mortel qui nous prend assez rapidement dans cet album qu’on ne saurait conseiller qu’aux marques Köne ou Otis: histoire de faire groover un peu plus nos voyages en ascenceur. (1.0) Denis Verloes
EMI – Juin 2007 – Le site officiel
Jack Peñate – Matinée
Difficile de savoir si, la vitesse de rotation effrénée des nouvelles têtes aidant, on laissera à Jack le temps de mûrir sa formule et s’en aller un jour détrôner Edwyn Collins à la frontière de la pop et de la musique de genre, gominée comme Fonzy ou le père de Marty Mc Fly. Il a l’énergie, le look, et la forme Jack Peñate: un mélange de punk à la clash, de pop à la Smiths (tiens encore un gominé), et de rockabilly bon ton. Il ne lui manque, somme toute, qu’un peu de tenue en bouche sur la longueur d’un album chez un label de qualité, et quelques singles accrocheurs qui nous éloigneraient d’une analyse purement formelle, façon exercice de style… Lui laissera-t-on le temps d’amortir la formule? (2,5) Denis Verloes
XL recordings / Beggars / Naîve – octobre 2007 – Le site officiel – L’espace Myspace
The Ruby Suns – eponyme
Pour anticiper la sortie du nouvel album, on revient sur le premier opus de l’Américain exilé en Nouvelle Zélande: Ryan Mc Phun. A la tête d’une formation à géométrie variable il compose un disque à l’exact point de rencontre entre ses deux passions: Pet sounds et Syd Barret. Et si ce premier essai manque encore de singles, réussite de ses maîtres à penser, il impose immédiatement une atmosphère générale, entre Cornouailles et soleil de L.A. Le genre d’ambiance qui fait tomber Benoît Richard aka chef en pamoison, et qui nous font espérer que le meilleur est encore à venir. (3.5) Denis Verloes.
Memphis Industries / Cooperative music / Warner – janvier 2007 – L’espace Myspace
The Pigeon detectives – Wait for me
On aimerait tant encore s’enthousiasmer, comme jadis, quand apparaissent des seconds couteaux efficaces mais sans le petit détail qui en fait un chef de file ou à défaut un rejeton de valeur. Ainsi ces detectives pigeons tout de guitares vêtus. On aimerait tant ne pas avoir déjà entendu ce types d’effort en demi réussite, ces pop songs un cran en dessoux du seuil de pérennité. Un peu de Sex pistols, une bonne dose de libertines, des assauts d’une guitare britpop chapardée au troisième opus de Supergrass, des blousons noirs volés aux Strokes, plein d’envie et l’excuse comme les Kooks, de la jeunesse. Reste qu’on ne casserait pas une patte à un volatile borgne pour tenter de vous faire écouter leur album. On remettra notre jugement définitif au futur: à la mâturité ou à la totale disparition. (2.5) Denis Verloes
Cooperative music / Warner – janvier 2007 – Le site officiel – L’espace Myspace
Arnaud le Gouëfflec et l’orchestre préhistorique – A Dreuze
Si »Partir à dreuze » c’est partir de traviole, alors l’album d’Arnaud Le Gouëfflec porte vraiment bien son nom. Car qui d’autre dans la chanson actuelle peut se targuer de proposer une style de chanson aussi foutraque aussi bariolé que ce garçon. En compagnie de son Orchestre préhistorique, ce breton signé sur un label breton (Last Exit records) nous gratifie d’un disque où tout est bon pour faire de la musique et où les mots vont et viennent, avec humour, pour se mêler harmonieusement aux multiples sonorités produites par l’Orchestre préhistorique. On pense à Oui-Oui (le groupe de Michel Gondry), on pense aussi à l’univers baroque de Brigitte Fontaine et à plein de choses qui donnent généralement du pétillant à la chanson française. (3.0) Benoît Richard
Last exit/anticraft – avril 2008 www.myspace.com/arnaudlegouefflec
Gong Gong – Mary’s Spring
A l’image d’un Amon Tobin, Gong Gong joue des samples comme de véritables instruments pour mettre au monde une musique électronique aussi bizarre qu’inventive, ne se cantonnant jamais à un style, à un rythme précis. Utilisant, les voix, les fieds recordings et les sons instruments de musique comme matière première, le groupe réinjecter tout ça dans son laptop pour en ressortir un album énergisant qui s’adresse autant aux jambes qu’à la tête. Et si parfois certains titres sont plus nutritifs plus que d †˜autres, on ressort de ces 60 minutes repus, mais pas ballonné, prêt à remettre une tournée d’un album qui n’en finit pas de dévoiler sa structure complexe. (3.5) Benoît Richard
Fcom/Pias – avril 2008 www.myspace.com/gonggong
For Against – Shade Side Sunny Side
Après la rééditons de leurs 3 premiers albums (« Echelons » »December » et In The Marshes »), le label Words on Music fait aujourd’hui paraître le dernier album de For Against, groupe indé dont la longévité (25 ans) fait presque figure de record. Pourtant, à bien y écouter l’album sonne comme à l’époque, rappelle les années 80 (ah cette reverb !) et la new-wave. Un peu de romantisme noir, un peu de mélancolie et beaucoup d’authenticité dans cet album qui fait du bien et qui tranche sérieusement avec tout ce que la pop moderne peut engendrer comme groupes copiant le son de ces années là . (3.5) Benoît Richard
Words on Music/import – avril 2008 www.myspace.com/foragainst
Experience – Nous (en) sommes encore là �
En compagnie de ses deux potes (Fransico Esteves à la basse et Patrice Cartier à la batterie) Michel Cloup relance une nième fois la machine Expérience pour un nouvel album plus que jamais tourné vers le les guitares et le »rock qui a des choses à dire ». Après »Positive Karaoke With A Gun » et »Hémisphère Gauche » Expérience revient avec un album plus direct, plus sec, plus immédiat aussi mais sans rien lâcher de ce qui a toujours fait la force du groupe, à savoir des textes incisifs et assez pessimistes sur notre société. On notera la présence de Arm (Psykick Lyrikah) sur le titre »La république invisible » mais surtout on appréciera le rythme, la pêche et le son de l’album, massif et imposant, qui nous ramène vers »Aujourd’hui maintenant » le premier album du groupe paru en 2001. (3.5) Benoît Richard
Boxson/Anticraft – 2008 www.experiencenet.net
Remote – Dark Enough
Ou ailleurs que sur le label Kill The DJ Records pouvait bien sortir ce premier album du duo Remote ? Nulle part sans aucun doute tant le son et le style de l’electro présenté tout au long de ces 10 titres synthétise à lui seul tout ce qui a fait jusqu’à ce jour la particularité et l’esthétisme de l’esprit Kill The DJ Records. On sait depuis longtemps Ivan Smagghe féru de cet electro minimaliste héritée, entre autres, de Kraftwerk, de Doplreffekt, Drexciya ou, dans un autre registre, de John Carpenter et notamment mise en avant il y a quelque années par le fameux label allemand International Deejay Gigolo Records dans une version parfois plus glamour, il faut le préciser. Dépouillé de toute lourdeur, de tout superflu, ce »Dark Enough » perpétue ainsi la tradition avec un son froid et sec, qui a évidemment déjà capté l’attention de bon nombre de DJs et qui aura aussi vite fait d’emballer les amateurs de techno. (4.5) Benoît Richard
Kill the DJ/Nocturne – avril 2008 www.myspace.com/remotektdj