Mathématique du crime, de Guillermo Martinez

math.jpgDans la sereine et studieuse Oxford, alors qu’enfle la rumeur de la résolution imminente du plus ardu problème des mathématiques, le théorème de Fermat, un tueur en série adresse à  l’éminent logicien Arthur Seldom de mystérieux messages – fragments d’une démonstration écrite en lettres de sang… Aidé du narrateur, un jeune étudiant à  peine débarqué de son Argentine natale, Seldom saura-t-il trouver la clé de l’énigme ? Mêlant adroitement la singulière atmosphère des colleges britanniques, les tourments de la passion, les abstractions de Wittgenstein et de Gödel, les mystères des sectes pythagoriciennes et les antiques secrets de la magie, Mathématique du crime, roman policier de construction classique et pourtant hors normes, nous tient en haleine jusqu’à  son dénouement, un magistral acte de prestidigitation. (Présentation de l’éditeur)

Cette intrigue policière conviendra à  tous les amateurs des schémas classiques, façon Agatha Christie et consorts. Pendant 260 pages, l’histoire excelle à  faire planer le doute, sur un tempo indolent. Les effusions de sang et les courses-poursuites infernales sont inenvisageables, de même l’artillerie lourde des experts en ingénierie ultra-branchée est une entité totalement inconnue. Ici, tout se recoupe par les mathématiques, une science exacte et confuse à  la fois, car la démonstration déployée par l’auteur dans ce roman en bluffera plus d’un. Ok, c’est un roman policier très classique, pas révolutionnaire dans son genre, toutefois c’est distrayant et ça fait fonctionner les méninges (non, il n’est pas nécessaire d’être mathématicien pour comprendre la trame du livre !). Et puis, le cadre est splendide : Oxford, vu par les yeux d’un jeune argentin brillant et ébloui, qui ne résiste pas aux charmes de l’Angleterre (et des anglaises). Imaginez John Hurt et Elijah Wood dans la peau des figures principales (le roman a été adapté au cinéma), confrontés à  des crimes imperceptibles, selon les termes d’Arthur Seldom, qui découvre qu’un élève chercherait à  imiter le maître. Vous obtiendrez une belle ambiance feutrée, un zest de dissimulation, de longs discours savants, pas mal de tendresse, d’élégance et des petites touches de mystère pour toujours laisser planer le doute, bref ce roman permet de réconcilier les adeptes de Conan Doyle et ceux d’Henry James.

Stéphanie Verlingue

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Mathématique du crime
de Guillermo Martinez
Traduit de l’espagnol (argentin) par Eduardo Jiménez
première édition : Nil éditions, 2004
Editions Robert Laffont, 2008. Coll. Pavillons poche.
Publication : 20/03/2008

3 thoughts on “Mathématique du crime, de Guillermo Martinez

  1. Je n’ai pas lu le livre, mais la version cinéma est médiocre… Une mise en scène navrante, des acteurs peu concernés, un ennui mortel et l’idée tenace que vous auriez mieux fait de rester chez vous.

  2. Je n’ai pas lu le livre, mais la version cinéma est médiocre… Une mise en scène navrante, des acteurs peu concernés, un ennui mortel et l’idée tenace que vous auriez mieux fait de rester chez vous.

  3. Je n’ai pas lu le livre, mais la version cinéma est médiocre… Une mise en scène navrante, des acteurs peu concernés, un ennui mortel et l’idée tenace que vous auriez mieux fait de rester chez vous.

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