Après deux albums aussi énigmatiques que surprenants, Ratatat revient avec un LP3 des plus réjouissant dans lequel, une fois de plus, on se régale de la manière avec laquelle le duo new-yorkais fait sa musique. Original, tout en s’inscrivant dans une certaine tradition, le son produit par le guitariste Mike Stroud son pote bidouilleur Evan Mast, devrait séduire les nostalgiques d’un certain rock instrumental des années 70… mais pas seulement.
Evidemment, pour apprécier ce Lp3, il faut avoir une petite passion pour le vieux son tendance années 70, early 80.’s, car Ratatat utilise des tournures et des instruments d’époque (Wurlitzer, Mellotron, Harpsychord »). On pourrait citer des groupes de krautrock, on pourrait aussi aller du côté des compositeurs de musique de films ou plus près de nous se rapprocher de Daft Punk ou Air.
Mais d’abord, il faut parler ici, bel et bien de rock instrumental car point de chant dans Ratatat. Et si rock instrumental a souvent été synonyme de chiant à une certaine époque, ici que nenni car on jurerait, après écoute, avoir entendu du chant dans cet album. Sans doute grâce à la présence de longs et beaux passage emplis de mélodies faciles et délicates qui apportent une touche d’émotion incroyable aux morceaux.
Ensuite, on ne pourra rester qu’admiratif devant la diversité de rythmes et de constructions présentes ici. Si la guitare électrique, les synthés, la bass sont toujours très présents, leur utilisation est à chaque fois chamboulée d’un titre à l’autre et chaque composition raconte une histoire différente.
Bref, on tient là un album étonnant, hors du temps, facile à écouter mais au fond assez complexe sur lequel on a envie de revenir sans cesse. Et ça c’est un signe qui ne trompe pas !
Benoît Richard
Tracklist :
01/ Shiller
02/ Falcon Jab
03/ Mi Viejo
04/ Mirando
05/ Flynn
06/ Bird Priest
07/ Shempi
08/ Imperials
09/ Dura
10/ Bruleé
11/ Mumtaz Khan
12/ Gipsy Threat
13/ Black Heroes
label : XL Recordings/Beggars/Naîve
sortie : juillet 2008
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