Quand un des groupes pour lesquels on nourrit et a nourri une admiration sans borne se pique de publier un nouvel album, on reste difficilement de marbre. On commence par se dire » cool » Richard Ashcroft a enfin eu envie de retravailler avec son équipe de gratteux pour convoquer le northern soul de Wigan UK. l’écoute, répétée, laisse pourtant une impression mitigée.
Quand on a vu sur la liste des albums columbia qu’un nouveau Verve était en préparation on s’est mis à veiller un peu plus tard le soir. Si. Au diable si le réveil sonne à six heures, on voulait absolument vérifier dans le zone alternative de la chaîne musicale, s’il n’y aurait pas des fois un single introductif, comme au bon vieux temps. Si fait. Il s’appelle love is noise et on y retrouve un Richard habituellement filmé en léger contreplongé ayant re-troqué son Loden de néo Dandy briton pour le cuir à l’ancienne. Côté titre, pardi, ca se tient. Un gimmick loopé porte l’ensemble » love is noise, love is pain, loove is this blues that i.’m singing again » » chante Richard sur une guitare ronflante comme du temps de l’époque album grotte. De bonne augure se rappelle-t-on s’être dit sur le canapé familial.
Et voici que déboule l’album joliment Digipacké, dans une pochette qui troque la grotte pour un ciel sépia nuageux, forth quatrième album du groupe si on exclut l’album de faces B paru au début des †˜90s. On lance avec un plaisir non dissimulé. Pour être cueilli par sit and wonder tout pile comme on l’éspérait. Bruitiste comme au bon vieux vieux temps d’avant bitter sweet symphony, mélodie facile mais pas évidente, voix urgente comme si on brûlait la chandelle par les deux bouts. Waouw. Suivi directement après par le titre qui a été choisi comme single et son loop tarte entêtant » ah-ah, a-ah, a-ah « . Que demande le peuple »On se voyait déjà rédigeant une chronique vantant le bon goût d’un groupe désormais vieux, quand il s’agit de se porter en avant en condensant toute son histoire, et pas seulement les éléments qui lui ont assuré la reconnaissance populaire à coups de refrains accrocheurs en partie chipés aux Stones.
On était encore loin de penser que c’est justement cette condensation qui nous apporterait aussi des éléments de doute. Ben oui. On avait presque oublié du coup, que Richard Ashcroft a plutôt vécu depuis le break de the Verve. Qu.’il a publié plusieurs albums en son nom propre, où il mêlait son nouveau statut de gentleman rockeur avec des compositions très anglophiles et anglo attractives. Ce genre de mélodies où sa voix fait mouche et où les paroles se déroulent sur un lit charmant et classe, mais pour lesquelles l’auditeur du reste de l’Europe se demande comment il est possible qu’elles atteignent au pays de la Reine d’Angleterre et de Sid Vicious, le sommet des charts.
Parce que dans la suite de forth, sans trop qu’on sache s’il s’agit d’un certain emportement à sortir rapidement un album ou d’une réelle volonté de ne pas oublier la nouvellle Ashcroft.’touch dans l’ensemble, The Verve semble un peu en roue libre. Charmant et pas forcément déplaisant pour le fan de base que votre serviteur se plait à être, mais qui rivalisera difficilement avec la crème de 2008 plein de Vampire Weekend, de MGMT ou de Fleet foxes » Allez soyons durs avec ceux qu’on aime : ne seraient la production et les arrangements simples mais ciselés qu’on se croirait en présence d’un album de faces B du groupe, si tant est que la face B ait encore une existence à notre époque.
Fort(h) bien fait, fort(h) bien chanté, en partie rassérénant pour tout qui serait resté sur sa faim au sortir de Urban Hymns , forth semble la preuve que The Verve a vieilli, a assagi son rock au milieu des salons des familles qu’ils ont forcément fondé. Les nappes de guitares grondent toujours, mais manquent d’incision, le travail de production a remplacé une certaine urgence à parler, faire savoir, et cogner pourquoi pas les badauds dans la rue, d’une épaule satisfaite. Seuls les titres introductifs titillent réellement notre engouement.
Alors oui, bien sûr, au final on aime forth. Mais on se demande jusqu’à quel niveau d’insatisfaction on est prêt à suivre ces gueules de con. Alors oui on aime retrouver une guitare rageuse en nappe sur table de pop anglaise. Même si on rêvait d’encore mieux. De moins bien fait, mais de plus tripant, enlevé, blindé. Mais on sait aussi que l’album sera descendu par d’autres, soit parce qu’ils y recherchaient un second Urban Hymns, qui question d’époque, ne reviendra jamais, soit parce qu’ils n’y retrouvent pas les sombres vagues et l’acharnement des premiers opus. On sait aussi, et c’est peut-être le plus triste qu’il ne fera sans doute pas partie de nos albums de chevet pour 2008 et que dans le même temps, il sera sans doute capable de se hisser dans les charts d’Albion. On est pas à un paradoxe prêt, avec ce nouvel album.
Denis Verloes
Tracklist
01. Sit And Wonder
02. Love Is Noise
03. Rather Be
04. Judas
05. Numbness
06. I See Houses
07. Noise Epic
08. Valium Skies
09. Columbo
10. Appalachian Springs
Label: Columbia / EMI
Date de sortie: octobre 2008
Plus+
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Les vidéos via Google
La vidéo de Love is Noise via Dailymotion
The Verve – Love Is Noise (New)
envoyé par wonderful-life1989
Je suis une fidèle de votre webzine et je vous remercie de le faire exister.
Cependant je suis déçue que vous ne parliez pas de ce one man show que j’ai eu l’occasion de voir et qui est de très bonne qualité.
Heureusement j’ai pu lire une critique sur la boîte à sorties à cette adresse http://www.laboiteasorties.com/2008/10/en-attendant-sarko-joue-les-prolongations/
Dans un monde où les one man show sont assez pauvre en texte et souvent nombriliste, je serais ravie que mon webzine favori lui consacre un article !
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Cependant je suis déçue que vous ne parliez pas de ce one man show que j’ai eu l’occasion de voir et qui est de très bonne qualité.
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Bonjour Sarah… moi j’ai du mal avec des commentaires qui n’ont rien mais alors rien du tout à voir avec la choucroute…..
Je m’en vais de ce pas demander au modérateur pourquoi il a laissé passer de la pub de ce genre qui ne sert pas à grand chose, associé à une chronique de The Verve, sur un mag qui ne parle d’aucune pièce nin one man show….
Du coup on se dit mince un one man show tellement à la rue, qu’il est obligé de se promouvoir avec de la mauvaise pub virale …
En espérant qu’on ne vous y reprendra plus
Bonjour Sarah… moi j’ai du mal avec des commentaires qui n’ont rien mais alors rien du tout à voir avec la choucroute…..
Je m’en vais de ce pas demander au modérateur pourquoi il a laissé passer de la pub de ce genre qui ne sert pas à grand chose, associé à une chronique de The Verve, sur un mag qui ne parle d’aucune pièce nin one man show….
Du coup on se dit mince un one man show tellement à la rue, qu’il est obligé de se promouvoir avec de la mauvaise pub virale …
En espérant qu’on ne vous y reprendra plus