Chroniques express 58

denims.jpgPaloma (à  l’orange), Little Jackie, Ray LaMontagne, Paradigma Musik, Meringue Alcohol and Us, Kill The DJ presents, Lily White, Friendly fires, Khan of Finland, Tadeo, Chloé, Glasvegas, The Craftmen Club

 

 

 

paloma.jpg

Paloma (à  l’orange) – envolées immobiles
Formé en 1993, Paloma (à  l’orange) est une formation lyonnaise nourrie au son des Pixies, de Noir Désir ou de celui des Red Hot Chili Peppers groupe auquel on pense parfois en écoutant »Envolées immobiles ». Après moult concerts et quelques années d’expérience en plus le groupe fait paraitre fin 2008 son nouvel album bien décidé à  marquer un peu plus de son empreinte le rock français. Pas si éloigné que ça de M (Mathieu Chédid), le groupe privilégie les mélodies et les harmonies pop/rock avec des textes en français et un son sec qui gagnerait à  être un poil plus puissant historie de mettre en valeur les chansons du groupe. (2.5) Benoît Richard
Autoproduit – décembre 2008 www.myspace.com/palomaalorange

 

littlejackiethestoop.jpg

Little Jackie – The Stoop
Après Lily Allen, Amy Winehouse ou encore Duffy les années passées, 2009 pourrait bien être le tour de Little Jackie, formation en duo composé autour du Dj/producteur Adam Pallin et de la chanteuse Imani Coppola croisée par le passé à  l’occasion d’un album »Chupacabra » qui connut un petit succès avec le titre »Legend Of A Cowgirl ». A eux deux ils composent une musique pop/R.’n’B/northern soul, fraîche et sucrée, vraiment sympa, qui s’exprime à  travers ce premier album intitulé »The Stoop » et dans lequel les mélodies et les belles harmonies vocales se taillent la part du lion. Avec presque autant de tubes que de titres, »The Stoop » séduit d’emblée par son côté immédiat et sautillant… le genre de petit bonbon musical qui s’invite facilement dans les playlists des radios, dans les pubs, les bandes originales de films ou de séries »Bref, les deux Little Jackie ont du talent et ne demandent qu’à  vous en faire profiter. (3.5) Benoît Richard
S-Curve / EMI – sortie 15 janvier 2009

 

gossipinthegrain.jpgRay LaMontagne – gossip in the grain
Jusqu’alors, le cas Ray LaMontagne ne m’avait pas plus passionné que ça. Auteur de deux albums plaisants mais pas renversants, il avaient pourtant réussi à  faire de ce garçon un folk singer qui compte. Sans être renversant non plus ce »Gossip in the grain » parvient pourtant cette fois à  capter ma curiosité, d’abord grâce à  ce premier titre imparable »You Are The Best Thing » qui rappelle la soul d’Ottis Redding ; mais aussi ensuite grâce à  cette jolie enfilade de titres country/folk contrastés, tous plus séduisants les uns que les autres car portés par des arrangements super soignés et des mélodies superbes. Plus romantique que mélancolique, »Gossip in the grain » gagne en intérêt et en intensité au fil des écoutes et pourrait bien vous accompagner plus longtemps que vous ne le croyez. (4.0) Benoît Richard
RCA – sortie : octobre 2008

 

Paradigma_Musik_From_The_Deep.jpgParadigma Musik : From The Deep
Pour ceux qui sont un peu las de danser au son d’une techno house épaisse et bodybuildée, la compilation »From The Deep » du label espagnol Paradigma arrive à  point nommé pour reposer vos jambes fatiguées et faire travailler un peu plus votre cerveau. C.’est ainsi que l’on va découvrir 18 titres sélectionnés par le Dj Marc Marzenit qui, dans une veine electro pop (au pense aux inévitables compilations du label Morr Music ou même à  Kraftwerk), devraient ravir autant les amateurs de Royksopp que ceux de Mùm, Isan et autres Lowfish. Une compilation qui met en avant des musiciens pour la plupart espagnols et inconnus (Sistema, Imtech, Henry Saiz, Momentum ») et que l’on espère très vite retrouver sur de longs formats pour confirmer la très bonne impression ressentie à  l’écoute de »From The Deep ». (4.0) Benoît Richard
Paradigma musik/modulor – janv. 2008

 

meringue.jpgMeringue Alcohol and Us – s/t
Amandine, Bruce et Judicaël forment le trio Meringue Alcohol and Us né en 2006 du côté de Poitiers. Après le temps de la découverte et des reprises, ils se mettent à  la composition autour de la guitare et des voix. Au fil du temps, les instruments se font plus nombreux (xylophone violoncelle, mandoline, ukulélé »mais pas de percus !), le style prend forme et c’est donc tout naturellement que sort en ce mois de janvier 2009 le premier effort long play de Meringue Alcohol and Us. Influencé notamment par Holden et Billie Holliday, le trio développe des folk songs ensoleillées et primesautières aux sonorités claires et lumineuses soutenues par la douce voix d’Amandine. Un joli disque pour commencer l’année une fleur entre les dents. (3.0) Benoît Richard
autoproduit – janv. 2009

 

Kill_The_Dj.jpgKill The DJ presents… on prend les mêmes et on recommence !
C.’est la première compilation qui va compter en ce début d’année 2009 et elle est signé du label parisien Kill the Dj. Intitulée »on prend les mêmes et on recommence ! » la compilation reprend des morceaux sortis uniquement en vinyle entre 2006 et 2008 ainsi que quelques inédits. On découvrira notamment Battant, espoir n,°1 du label dont le premier album produit par Ivan Smagghe sortira en février avec un son très années 80. A noter également un poignée de remixes très intéressants comme celui signé La Horse (Ivan Smagghe+Danton Eeprom) pour un titre de Remote dont on avait très apprécié le premier album »dark enough » paru en 2008. A découvrir aussi la minimal disco de José Manuel, un remix de Jason Edwards signé Tiger timing et un inédit de ce même Jason Edwards, dont le second album devrait sortir courant 2009 sur Kill The Dj. (3.5) Benoît Richard
Kill The Dj/Modulor – janv. 2009

 

atkt_pt.jpgLily White – All the Kite Theories
Un orgue bontempi, des ukulélés, des mandolines, quelques instruments bricolés, un vieux synthé, une guitare et zéro percus, c’est en gros le petit matériel sonore utilisé par les deux frères Antoine et Romain qui forment le groupe Lily White et qui ont décidé de tout faire à  la maison comme des grands… Et bien leur en a pris car leur premier album (« All the Kite Theories »).’ est chaleureux au possible et nous rappelle les aventures sonores de gens comme Orouni et bien d’autres d’autres que l’on retrouve sur le label Monster k7 et ailleurs. Et même si les folk -songs de ces deux gamins sont encore imparfaites, même si le son est un peu léger, on ne pourra qu’être enthousiaste devant cette débauche d’inventivité et d’envie réunie dans ces 9 chansons en anglais, dans cette musique pop-folk entraînante et sympathique que l’on pourra rangera tout à  coté de celle de Kimya Dawson. (3.5) Benoît Richard
Supermegaphone – déc. 2008

 

paris.jpgFriendly Fires – Paris remixes EP
Les Friendly Fires vous vous souvenez ? Parmi la kyrielle de groupes découverts en 2008, celui-ci marqua les esprits sur la foi de quelques singles plutôt sympas dont ce »Paris » ici servi dans sa version originale, suivi de 4 remixes vraiment intéressants signés Aeroplane, Justus Köhncke et Arto Mwambe. Axés electro/techno/house, les 4 remixes donnent une nouvelle dimension au single, plus club, à  commencer par celui de l’allemand Justus Köhncke qui déroule le titre sur plus de dix minutes lui donnant un aspect dansant et planant vraiment réussi. Autre surprise, la participation des filles de Au Revoir Simone qui posent leurs backing vocals sur le remix des belges de Aeroplane avec un petit au côté acid bien vu. Enfin, c’est la version très clubbin’ signée Arto Mwambe qui clôture le maxi de la plus belle des façons avec un son bien old school. Un sans faute pour un titre à  la base , il est vrai, irrésistible. (4.0) Benoît Richard
XL/Naîve – janv. 2009

 

borderradio.jpgBlake/e/e/e – Border radio
Blake/e/e/e (prononcez »Blake-ie ») est une formation transalpine composée, entre autres, de membres du groupe Franklin Delano, et qui propose son premier album sur le label italien Unhip records. l’occasion de découvrir un post-folk frais et roboratif qui n’hésite pas à  aller au-delà  des sentiers battus et qui peut rappeler, par exemple, le son brut des Dodos sans le coté pop et mélodieux qui a fait le succès du duo en 2008, car les morceaux de Blake/e/e/e sont plus radicaux, plus secs, plus psychédéliques en allant parfois dans des direction noise, presque expérimentales ce qui donne à  l’album bigarré, où chaque titre se révèle très différent de celui qu’il précède. Bref, on peut compter sur Blake/e/e/e, groupe touche-à -tout et plein d’idées qui, avec ce »Border radio » album patchwork par excellence, aura fait un peu plus qu’attirer ma curiosité. (3.5) Benoît Richard
Unhip records – janv. 2009

 

khan.jpgKhan of Finland – Khan of Finland
Khan of Finland est un trio centré autour de Khan (Can Oral), un musicien berlinois impliqué dans de nombreux projets dont Captain Comatose et qui se lance ici avec le human beatbox Mark Boombastik et le pianiste Boris Bergman pour un album étrange et assez déroutant, sorte de musique de cabaret hip hop qui rappelle autant les frasques pianistiques de Gonzales que certains groupes no-wave des années 80. Sans être génial, l’album accroche sur quelques morceaux et se révèle même séduisant après plusieurs écoutes. (3.0) Benoît Richard
I’m single/Modulor – janv. 2009

 

tadeo___Contacto.jpgTadeo – Contacto
Producteur espagnol fasciné par tout ce qui touché à  l’univers, Tadeo (Miguel Sar) signe avec ce premier album une ode au cosmos mais également à  sa ville Madrid à  travers 12 tracks électro minimalistes vraiment intéressants et surtout très différents de ce que l’on peut entendre ordinairement avec notamment un son froid très synthétique qui rappelle évidemment par moment la techno de Detroit (Juan Atkins, Derrick, May Kevin Saunderson ») mais aussi Kraftwerk ou encore Arpanet, avec une manière de faire sonner les synthés très personnelle pour un album qui globalement vaut le détour. (3.5) Benoît Richard
Net28/Modulor – janv. 2009

 

LIVEatCHLOE.jpgChloé – Live at Robert Johnson
Résidente de longue date au Robert Johnson, club allemand qui tire son nom du célèbre bluesman, la DJ Chloé, par ailleurs membre du collectif Kill The DJ et auteur d’un album en 2008″The Waiting Room » fait paraitre en ce début 2009 le premier volet d’une série de 4 cds live mixés et enregistrés dans ce club de Francfort. Au programme, bien sûr, de la musique électronique à  danser… mais plutôt que de nous ressortir les habituels fers de lance de la profession, Chloé défriche et nous livre un mix fouillé, vraiment passionnant où l’on découvre des titres pour la plupart à  dominante electro/techno, parfois pop, signés à  n’en pas douter, des futures grands noms du dance-floor… même si Larry Heard en fait déjà  partie depuis bien longtemps. (3.5) Benoît Richard
Live at Robert-Johnson/Modulor – Janv. 2009

 

glasvegas.jpgGlasvegas – Glasvegas
Au feu, les pompiers sont là  ! Ils s’appellent Glasvegas et ils sont écossais. Originaires de Glasgow, ces musiciens héroîques ont décidé de sortir les violons et d’en mettre partout où ils pouvaient dans un style brit-pop/rock de tout ce qu’il a de plus pénible et de plus horripilant, que ce soit dans la manière de chanter ou de faire sonner leur musique (…et encore j’ai pas écouté les paroles). Même Oasis, U2, Coldplay et Muse réunis paraissent bien plus légers à  côté de ces balourds de Glasvegas.Il faut les entendre leurs hymnes dégoulinants de lyrisme pour »briquets et bras tendus » se succéder les uns aux autres dans un album que même la vilaine pochette ne parvient pas à  sauver du naufrage. Et si le succès outre-manche fut au rendez-vous, j’espère vivement que la France sera épargnée par cette marée noire (rapport à  la pochette)… si ce n’est déjà  pas trop tard.Alors, peut-être certains trouveront dans ce disque du romantisme, de l’intensité de la puissance (comme chez Tokyo Hotel ?), pour ma part je n’y vois que vulgarité, émotion facile, grandiloquence, boursouflure et médiocrité… Au suivant ! (0.5) Benoît Richard
Sony/BMG – févr. 2009

 

the_craftmen_club_thirty_six_minutes_cover.jpgThe Craftmen Club – Thirty six minutes
Héritier, en gros, du Jon Spencer Blues Explosion et de Noir Désir, The Craftmen Club nous emmènent sur les chemins cabossé d’un rock garage aux accents western, pas dégueulasse. Plus vraiment habitué à  écouter ce genre de musique aujourd’hui, je me réhabitue petit à  petit à  ce style, à  cette manière de jouer, à  ces rythmes country rock, à  cette guitar reverb presque d’un autre temps »Mais qu’on se rassure, The Craftmen Club ne sent pas forcément le réchauffé, ni le moisi, et même si les chanson rappellent presque toutes quelque chose de connu (la B.O. de »Plup Fiction » »), on prend un vrai plaisir à  écouter ces riffs de guitares, ces »yeah yeah yeah » ces hymnes punk/rockabilly/mariachi plein de bravoure qui font de cet album plutôt une réussite et qui laissent imaginer des prestations scéniques assez spectaculaires. (3.5) Benoît Richard
Upton park/Discograph – Févr. 2009