Loney, dear – Dear john

Loney__Dear___Dear_John.jpg La découverte de Loney, Dear en 2007, via la réédition par Sub Pop de son album †˜Loney Noir.’ avait été une révélation pour l’auteur de ces lignes. La musique d’Emil Svanängen, parrainée par I.’m From Barcelona, m’avait sautée aux oreilles et avait rythmé une rentrée difficile.

Depuis cet album, rien, plus rien. Loney, Dear semblait tourner en rond, tentant de donner une suite à  †˜Sologne.’, son dernier album en date (et de 2006). Trois longues années de travail qui viennent de finalement se concrétiser avec la sortie de †˜Dear John’, cinquième album du Suédois.

Un album qui ne sortira pas, contrairement à  ce que l’on pouvait penser, chez Sub Pop, Loney, Dear ayant préféré signer chez Polyvinyl Records, maison mère, entres autres, d’Of Montreal ou d’Architecture in Helsinki.

Parfois, trop d’attente tue dans l’oeuf des espoirs énormes. Ici, c’est tout le contraire. Ces trois années auront tout sauf vaines. Car ce †˜Dear John’, enregistré chez lui, en Suède, est une splendeur égale à  †˜Loney, Noir.’.

Beaucoup moins folk, aux sonorités plus organiques et électroniques, avec un côté années 80 prononcé, cet album est une suite de titres endiablés, de mélodies incroyables, de frissons en cascades.

D.’Airport Surroundings (premier single extrait) au rythme détonnant à  I Was Only Going Out (le titre le plus  » traditionnel  » avec une fin qui sifflote comme le Glory de Radical Face) en passant par Harm – qui reprend quelques notes de l’Adaggio d’AlbinoniUnder a Silent Sea (presque électro) ou le magnifique Distant, habité comme jamais, avec sa montée progressive, sa rythmique étouffante et ses choeurs féminins tutoyant les sommets, tout y est.

Plus habité, plus sombre, †˜Dear John’ est une réussite totale et de très haut niveau. Le genre d’album dont il ne faut pas dix écoutes pour rentrer dedans. Mais dont la quarantième réserve toujours de belles découvertes. Surtout, il confirme que Loney, Dear est un songwriter de grand talent, dont la besace à  mélodies ne semble pas avoir de fond.

Sur la page de Polyvinyl Records, le label présent ce disque en disant : « With his first four albums, Emil has always aspired to perfection; he has always promised a masterpiece. Dear John is that record. ». Et pour une fois, je serais tenté de dire qu’il n’y a rien d’exagéré.

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Olivier Combes

Tracklist:
01. Airport Surroundings
02. Everything Turns To You
03. I Was Only Going Out
04. Harsh Words
05. Under A Silent Sea
06. I Got Lost
07. Summers
08. Distant
09. Harm/Slow
10. Violent
11. Dear John

Durée : 41’47
Date de sortie : 26 janvier 2009
Label : Polyvinyl Records

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