Initialement édité aux Humanoîdes associés, »La vie est belle malgré tout » est aujourd’hui réédité chez Delcourt avec une nouvelle traduction dans une version identique à l’originale parue aux Etats Unis en 1993″l’occasion rêvée de se (re)plonger dans l’univers mélancolique de Seth, précieux auteur de comic.
La vie de Seth est plutôt monotone, les gens ne l’intéressent plus guère et ce dernier est plutôt en proie à la déprime jusqu’au jour où il découvre par hasard dans un vieux numéro du »New Yorker » un dessin d’un certain Kalo, qu’il trouve tout de suite remarquable. Très vite, il se met à faire des recherches sur cet auteur au point d’en oublier presque tout ceux qui l’entourent.
Ainsi on va suivre Seth dans son enquête, dans ses pérégrinations, sur les traces de ce mystérieux Kalo, cet auteur de strips disparu, pour lequel il entreprend de longs voyages et une enquête minutieuse afin de retrouver ses dessins et comprendre qui il était.
Plus qu’une recherche poussée sur cet auteur, c’est un retour sur son passé qu’effectue Seth dans ce livre. Personnage solitaire, nostalgique psychorigide et fauché, Seth se lance dans une quête presque insensée mais profondément touchante qui lui permet de fuir sa déprime, de s’éloigner de son quotidien et de donner, en quelque sorte, un but (momentané) à son existence.
Pour qui aime la ligne claire (Hergé, Dupuis-Berberian, Stanislas…), le dessin de Seth est un vrai régal. Avec ce trait de crayon si fin quand il dessine ces visages souvent tristes et fermés, ces décors intemporels, son personnage à l’apparence vestimentaire d’une autre époque, Seth nous offre une bande dessinée au côté désuet très beau et assez émouvant.
Benoît Richard
La vie est belle malgré tout (One shot)
Scénario et Dessin : Seth
Editeur : Delcourt/ Collection Outisder
Parution : 18 février 2009
16.50€¬