Derrière ses allures d’attrape-nigaud ou de publicité mensongère, New Universe nous promène sur des terres pour le moins familières.
Puisant leur inspiration dans l’intarissable source Galaxie 500, les américains de Desolation Wilderness proposent un album immédiatement plaisant, à cheval entre dream-pop, shoegaze et pop tout court, forcément flou à souhait (à tel point que les paroles frôlent les frontières de l’incompréhensible, les claviers celles de l’inaudible ; seuls quelques cuivres et glockenspiel parviennent à tirer leur épingle du jeu d’échos). Mais à ce jeu, là où bon nombre se seraient vautrés dans une certaine forme de facilité confortable, consistant à utiliser la réverbération abusive et la saturation éthérée en guise de cache-misère, Desolation Wilderness soigne ses compos pour les rendre suffisamment captivantes, et inonde ses guitares d’un bain de vapeur, délaye sa batterie dans un océan Velvetien uniquement à des fins enveloppantes, songeuses et nostalgiques.
Plus près de nous, et particulièrement lorsque la formation de la West Coast élève légèrement le tempo, ce sont les pages les plus doucement pop écrites par le génial Bradford Cox que l’on croirait entendre (San Francisco 2 a.m. et le tubesque No tomorrow n’auraient pas fait figure d’intrus dans la discographie de Deerhunter ou Atlas Sound).
A défaut du grand renouveau annoncé, ce New Universe s’avère être un joli spécimen du genre brouillé.
Sébastien Radiguet
Tracklist
01. Venice beach
02. Boardwalk theme
03. Moon dreams
04. Strange cool girl
05. Slow fade
06. Restless heart
07. Satellite song
08. San Francisco 2a.m.
09. You hold a power over me
10. No tomorrow (Version)
Durée : 37’50
Sortie : août 2009
Label : K records / Differ-ant
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