En clin d’oeil au »Brouillard au pont de Tolbiac » de Léo Malet (adapté en BD par Tardi), »Brouillard au pont de Bihac » nous ramène En ex-Yougoslavie, où la guerre fait rage et où les snipers s’en donnent à cour joie pour dégommer tout ce qui bouge. C.’est dans cette ambiance délétère de fin du monde que Radko et Alija attendent, planqués dans les caves de la banque où ils travaillaient avant la guerre. Bien décidés à profiter du contenu du fourgon blindé oublié et chargé de devises, il attendent que le brouillard tombe pour pouvoir sortir tranquillement de leur cave au volant de leur véhicule blindé, maquillé en ambulance de l’ONU
« Brouillard au pont de Bihac » est à l’origine une nouvelle de Jean-Hugues Oppel parue en 1997. De cette nouvelle, Gabriel Germain titre une courte bande dessinée en noir et blanc, plus noir que blanc, très épuré mais moyennement convaincant dans le traitement proposé. En revanche, l’adaptation qui sui suit, intitulée 58 minutes pour mourir s’avère nettement plus intéressante. On y découvre un récit extrêmement bien amené, parfaitement bien découpé avec un suspense digne d’un thriller avec Bruce Willis.
Benoît Richard
Brouillard au pont de Bihac
Scénario d’après les nouvelles de Jean-Hugues Oppel
Dessin : Gabriel Germain
Editeur : Casterman
Collection : Rivages/casterman/noir
104 pages N et B – 17€¬
Parution : septembre 2009