Rarement sur Benzine, faute de temps, d’envie et de possibilité bénévole, je prends le temps de m’arrêter sur un EP. Souvent j’attends l’album pour me faire une idée sur le groupe dans son existence enregistrée. Parce que c’est quand même l’album encore qui imprime le tempo des concerts et permet parfois de déceler déjà les germes d’une future décrépitude. Petite incartade pour un coup de coeur simple et percutant.
Puggy est un groupe belge qui s’est formé en 2005 à Bruxelles et signé sur un label du royaume. Il est rassemblé autour de l’Anglais Matthew Irons, du bassiste Français Romain Descampe et du batteur Suédois Egil Franzén. Européen donc.
Son EP est simple et efficace comme on aime à l’entendre dans le format pop. Une guitare, une batterie, des mélodies. Ah et en plus il est fait pour flatter des vieux gars comme moi: il est proposé en version promotionnelle dans une jolie pochette cartonnée qui évoque le 45T.
Musicalement, qu’est-ce qui attend l’auditeur. 6 titres serrés qui mélangent faconde pop et énergie rock soit en gros la rencontre entre The Hoosiers, Ben Folds et Weezer. Avec un petit supplément d’âme, avec cette petite malice dans le format, qui en fait un album plein de ces chansons de compagnie sympathique pour faire sautiller une journée. Dans mon cas, ce sautillement s’est surtout traduit par un excès de vitesse sur l’autoroute à hauteur du radar automatique, tout occupé que j’étais à tapoter du pied en reprenant à tue tête ces petits refrains simples mais jamais simplistes.
Il y a du plaisir dans cette mini chronique. Il y a du plaisir dans ce EP pop qui nous renvoie quelque part pas loin du plaisir de nos années estudiantines.
Maintenant que cette chronique partisane est rédigée, je me demande si je peux envoyer la prune au management du groupe.
Denis Verloes
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La vidéo de We hade it made via Le Hiboo et Youtube