Alexis Taylor, moitié à lunettes de Hot Chip, sortait en 2009 un album (« Rubbed Out« ) très intéressant et assez différent de ce qu’il proposait jusqu’alors en compagnie de son pote Joe Goddard. On pouvait alors imaginer les Hot Chip partir dans dans de nouvelles directions, une manière comme une autre de dire qu’ils avaient définitivement fait le tour de l’electro-pop sautillante et mélancolique qui avait fait le charme et le succès de »Coming on strong » †œThe Warning† et de »Make in The Dark » leurs trois premiers albums.
Et bien c’est raté ! Car cette fois encore, le duo mise tout sur la boule à facette avec au moins la moitié des titres taillés pour le dance-floor, quitte, par moment à sombrer dans une certaine forme de vulgarité musicale comme sur le titre »I feel Better » le genre de petite chose qui ne passait pas non plus sur le récent album des pourtant bons Royksopp, « Junior ». D.’où la déception ressentie à l’écoute de »One Life Stand » un album qui tourne très vite en roue libre et pour lequel on ne sent pas vraiment les Hot Chip s’être foulé la rate pour pondre, au final, ces 10 titres qui sonnent comme des vieux tubes avariés du Top 50 des années 80.
Pourtant, on ne pourra s’empêcher de formuler moult regrets devant les mélodies imparables troussées par un groupe aussi flémard que doué qui, le jour où il décidera de passer à autre chose et de laisser tomber ces tics et ces gimmicks foireux pour une musique plus profonde, plus ample, plus à la hauteur de leur statut, aura réellement passé un cap.
Benoît Richard
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Tracklist :
01. Thieves In The Night
02. Hand Me Down Your Love
03. I Feel Better
04. One Life Stand
05. Brothers
06. Slush
07. Alley Cats
08. We Have Love
09. Keep Quiet
10. Take It In
Hot Chip : One Life Stand
Parlophone/EMI
sortie : 8 février 2010
‘Tain, 2.5/5. T’es vraiment gentil…
Pas du tout d’accord, je les suis depuis leur débuts, et c’est pour moi leur meilleur album. Il réussissent à jongler avec talent entre les genre et sont parfois à la frontière subtile du génial et du mauvais gout. C’est exactement le son de 2010, décomplexé et sachant puiser dans des influence passées sans en faire un énième « revival ».
Après les avoir vu en live présenter leur album, je peux jurer que la construction est tout sauf « pas foulé la rate ».