Edward Sharpe & The Magnetic Zeros – Up From Below

edwardshape.jpgComme plusieurs autres chorales avant lui, du début de ce siècle ou des années 60/70 du précédent, Edward Sharpe et son collectif navigue dans la folk psychédélique.

Celle qui se mettait nue à  crier que l’homme n’est qu’amour dans une plaine de Woodstock, celle qui se laisse pousser la barbe, porte des Veja du commerce équitable et gobe quelques ecstas sous une barbe fleurie comme papa.

Et il ne faut pas nier qu’une grande partie de l’énergie de cet album enregistré dans les conditions du live, provient justement de l’accumulation des voix masculines et féminines rassemblées derrière son porte étendard Alex Ebert (oui parce que Edward Sharpe est un pseudo de scène). Des voix et une énergie de groupe qui font effectivement le sel de cet album. Mais jusque là  rien de neuf. Olivier Combes est en général le fer de lance des chroniques folk/rock marquées seventies dans les colonnes de Benzine.Il vous trouverait sans aucun doute au moins trois formations qui cachées derrière l’effet de groupe et l’énergie commune fondent une musique qui se présente à  une première écoute sous ses plus beaux atours : Humains confraternels, multitude, mixité et soleil de la côte Ouest.

Mais il y a surtout et avant tout, à  mon sens, un réel sens de la mélodie. Edward Sharpe parvient en fait à  faire oublier qu’on navigue en territoire folk à  coups de mélodies imparables qui trouvent rapidement une place dans le ciboulot. Du coup j’aime autant l’album parce que je suis capable d’en fredonner une grande partie, et parce qu’ll me donne une pèche simple mais efficace.

Sans présumer non plus de la grandeur d’âme du disque, le plaisir qu’il m’a procuré est proche de l’écoute du California Dreamin’ des Mamas and Papas (ah ouais quand même). Soit un subtil mélange de nostalgie d’une période Peace and Love dont je n’ai connu que les revers de bâton sociaux, le plaisir de trouver le soleil et la communion dans chacun des morceaux, et la joie pop de fredonner un moceau en battant la mesure du pied gauche.

Edward Sharpe, sans être ouvertement guilleret, me met de bonne humeur. Il ne faut pas grand-chose pour que le Scénic dans lequel s’est effectué ma dernière écoute ne devienne un van Volkswagen , ses planches de surf sur le toit et ses autostoppeuses aux robes pastorales ramassées en chemin. Presque du paix et amour à  la sauce 2010. Presque. Parce que l’album parvient à  s’absoudre des plus évidents clichés du genre musical et de l’époque convoquée. Pour fournir un album qui est une vraie bonne surprise.

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Denis Verloes

Tracklist
01. 40 Day Dream 3:53
02. Janglin 3:49
03. Up From Below 4:10
04. Carries On 4:31
05. Jade 3:43
06. Home 5:06
07. Desert Song 4:30
08. Black Water 3:50
09. I Come In Please 5:06
10. Simplest Love 2:52
11. Kisses Over Babylon 5:15
12. Brother 3:57
13. Om Nashi Me 6:16

Date de sortie: 14 juillet 2009
Label: Beggars / Naîve