Satoshi est un employé de bureau modèle dans une grande entreprise, dormant à l’hôtel la semaine, et, le week-end venu, il rejoint sa petite famille »sauf que la semaine, il entretient une relation extra conjugale avec une jeune et séduisante secrétaire qui travaille dans son entreprise. Elle rêve de vivre avec lui mais ne souhaite pas le voir divorcer dans les mêmes conditions que ses parents à elle…
Première partie d’un diptyque, »face cachée » tome 1 nous fait entrer de plein-pied dans le milieu de l’entreprise nipponne, milieu dans lequel les salariés vivent pour l’entreprise et sont parfois contraints de sortir le soir au karaoké en groupe et avec leur chef sous peine d’être mal vus.
Avec ce manga, Sylvain Runberg et Olivier Martin signent un bande dessinée qui évoque, dans ses moments les plus mélancoliques le style de Taniguchi, notamment dans la relation entre Satoshi et sa maîtresse et dans la façon de mettre en scène les non-dits, les silences.
Le dessin superbement réalisé au crayonné, reste lui, dans un style plus proche de ce que l’on fait en France.
Globalement, »Face cachée » se lit avec beaucoup de plaisir, et même si l’histoire se présente avant comme une chronique sociale, il se dégage de la fin de ce tome 1 un petit suspense qui laisse entrevoir pas mal de révélations pour le tome 2.
Benoît Richard
Face Cachée, tome 1
scénario : Sylvain Runberg
dessin : Olivier Martin
Editeur : Futuropolis
152 pages N&B – 18€¬
parution : 3 juin 2010