Katie Melua – The House

katie_melua_house_bd2b8.jpgMon dilemme au sujet de la vague centrifugeuse Katie Melua : je trouve la promotion gavante, puissante, lécheuse, un peu trop même pour qu’elle soit honnête, digne des affiches de propagande soviétique pendant la guerre froide. Je me retiens de sabrer le disque parce que Katie Melua parait malgré tout plus soft et plus fine que Lily Allen ou les Spice Girls, les Alvin & the Chipmunks de la pop anglaise.
Télé, radio, presse, web, sont sous le joug et l’influence de la mafia musicale. Soit ils ont fumé de l’agar-agar séché ou sniffé de la stévia, soit le père noël des dessous de table a déjà  trainé dans les couloirs des médias.
Quoiqu’il en soit, on entend bien trop parler de ce disque, à  peine sorti de l’usine, pour que la machinerie ne semble pas louche. La starisation, la star-systématisation totalitaire marche peut-être sur les esprits frêles mais ce maniement de cervelles idéologico-culturel me fait l’effet d’une scarification.

Pour en venir au quatrième disque de Katie Melua, il est aussi bien ficelé qu’un rôti de porc. Je me suis profondément ennuyée sur cinq titres, qui pour ne rien arranger, se suivent. J.’aime bien les cinq premières chansonnettes. Dans l’ensemble, c’est un disque emblématique de la perfection javellisée faite en studio d’enregistrement. Il y a une armée d’excellents musiciens, aucune fausse note n’est à  digérer. Il n’est d’ailleurs noté sur le disque aucun nom de musicien, ni des participant, pas de remerciements, pas de batteur, pas de guitariste, rien. Indécent. Apparaissent seulement les droits, les publications, les producteurs etc.. le petit pain semble prêt à  partir à  la vente et à  la pub pour les fastfood. Sur le plan arrangements, l’artillerie lourde du mixage est là  pour briquer et aseptiser les sons, les voix et les orchestrations.

Quant au thème de The House, il n’y en a pas. Ca parle d’amour, d’aliens, des parents de Katie Melua qui empruntent les escaliers de leur maison pour atteindre le premier étage ou de sa mère trop occupée à  servir le déjeuner de son frère au rez-de-chaussée. (Fais dodo colas mon ptit frère, maman est en haut qui fait du gâteau, papa est en bas qui fait du chocolat…)

C.’est plus pop que Britney Spears, moins calembour que Jenifer, mais un clone de ces deux là  aurait fait l’affaire. Quelque soit l’interprète, le tout est si bien calculé derrière, dominé par le dispositif et l’éxecutif (producteurs, ingénieurs du son, etc) qu’on se croirait passé dans la quatrième dimension, subissant le flashback de 1984 avec Douchka qui chantait Mickey, Donald et moi. (1984 est l’année de naissance de la jolie Katie Melua, d’origine georgienne naturalisée anglaise en 2005)
Les deux chanteuses n’ont pas que Baloo en commun. Douchka commence sa carrière à  13 ans comme mannequin et Melua à  15 ans, dans un concours de jeunes talents sur une chaine de télévision. La notoriété aidant, Melua fait mannequin aujourd’hui pour vendre du cachemire. La boucle est bouclée.

Katie Melua a une jolie voix, un mignon minois et à  26 ans, le producteur de U2, de Madonna et de Robbie Williams.
Je n’ai pas de chute à  la chronique, le disque suffit.

Marie-agnès Hallé

Tracklisting
1.I.’d love to kill you
2.The flood
3.A happy place
4.A moment of madness
5.Red Balloons
6.Tiny Aliens
7.No fear of heights
8.The one i love is gone
9.Plague of love
10.God on drums, devil on the bass
11.Twisted
12.The house

sortie : le 24 mai 2010
label : Dramatico

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5 thoughts on “Katie Melua – The House

  1. What an unjust malevolent review it is, OMG!
    Do you really think « Tiny Alien » is about real aliens and not about Katie’s consciousness, soul, spirt, « the little me » or whatever is inside of a human being?
    And the album is really more poppy than Britney Spears? Geez… Not even « Twisted » and « Plague of Love » (in these two cases music’s composed solely by Rick Nowels).

  2. Ah! la moi ça me fait toujours rire les lecteurs qui se disent qu’ils ont tout compris et pas nous. Pour faire de la chronique musicale, ben non pas besoin d’être musicologue, promis. Et la preuve que vous lisez assez peu benzine est que je vous mets au défi d’y trouver Jenifer et les Spice Girls. Maintenant, tous les goûts sont dans la nature, hein. Cette nature verdoyante où on trouve parfois des jolis trolls

  3. Ahlàla moi ça me fait toujours rire les lecteurs qui se disent qu’ils ont tout compris et pas nous. Pour faire de la chronique musicale, ben non pas besoin d’être musicologue, promis. Et la preuve que vous lisez assez peu benzine est que je vous mets au défi d’y trouver Jenifer et les Spice Girls. Maintenant, tous les goûts sont dans la nature, hein. Cette nature verdoyante où on trouve parfois des jolis trolls ;-)

  4. OK super au moins faudrait publier mon commentaire, là c’est complètement ridicule.
    En effet je ne lis pas Benzine, et ce billet ne me donne pas envie. Troll, voilà encore un autre terme bien facile pour l’Intelligentsia internaute.

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