Jeremy Jay est devenu la coqueluche de la presse musicale indé française, à la faveur d’un précédent album pop, charmeur, et d’un minois blond à mèche qui a fait mouche dans le coeur des rédactrices musicales.
Il revient avec un album pop, qui va tâter d’une autre référence au passé, donc pas forcément là où on l’attendait pour un second album.
D.’abord Jeremy Jay a tourné le potard de tout son album en mode réverbération. Toutes les chansons ont comme l’air d’être jouées dans une grotte ou dans la salle de bain d’un hôtel. Il y a ensuite une guitare électrique à la limite du fuzz (une telecaster ? pas sûr) qui vient appuyer de son rythme distordu chacune des ballades pop envoyées par le jeunot.
La facilité à pondre des hymnes immédiatement mémorisables, est la grande force de Jeremy Jay. Pas un de ces neuf titres n’est pas pensé comme une pop song parfaite porté par une mélodie vocale efficace. Splash est pop et Jeremy Jay est son prophète.
C.’est bien beau tout ceci, mais à quoi ça ressemble. J.’ai d’abord cherché du côté de Morrissey pour ces pop songs parfois noires portées par une voix qui essaie de se faire plus grave qu’elle n’est. Mais il y a chez Jeremy Jay une jovialité et un côté primesautier qu’on ne trouverait jamais chez le Moz de la toute fin des 80.’s où j’irais rechercher une accointances avec le jeune Jay. En fait, c’est just dial my number qui m’a donné un semblant de clé de référence.
Allez je vous la livre. Jeremy Jay c’est un peu comme si le Pulp de Separations, ou en tous cas de juste avant his n hers rencontrait le charmeur The Divine Comedy au moment de la rédaction de Casanova. On trouve la voix parfois effrayantes des premiers et la capacité de s’en aller tâter du rock à guitares rauques sans jamais vraiment l’assumer, tout en étant capable dans le même titre ou juste celui qui suit, de venir caresser le mentons de belles jeunes femmes en quête d’amour. Je ne sais pas si c’est parlant, je ne trouve pas mieux.
Mais il parait que dire d’un album qu’il est pop et immédiat n’est plus un argument assez vendeur dans la marée musicale continue, contemporaine. Moi ça me va, et la légèreté de Jeremy Jay s’en va revenir souvent dans le lecteur estival. Un bon disque d’été ma bonne dame.
Denis Verloes
Tracklist
01. As You Look Over the City 4:09
02. Just Dial My Number 4:13
03. Splash 2:26
04. It Happened Before Our Time 2:34
05. A Sliver of a Chance 2:55
06. Hologram Feather 3:00
07. This Is Our Time 2:41
08. Someday Somewhere 1:45
09. Why Is This Feeling so Strong?
Label: K records / Differ-ant
Sortie le: 24 mai 2010
Plus+
L’espace Myspace
Les vidéos via Google
Ecouter l’album via Spotify
Just dial my number en still image via Youtube