Alors bon voilà , c’est l’histoire d’un groupe formé en 1997, influencé jusqu’au bout du médiator par la surf music américaine et qui réalise aujourd’hui un nouvel album (je renonce à lister ici une discographie déjà plantureuse).
Mais alors pourquoi est-ce que c’est la première fois que j’entends parler de cette formation à la pochette de l’album version Digipack superbement réalisée? De cette formation qui a un side project avec Chris Eckman des Walkabouts et qui a ouvert pour The Cramps, Man or Astroman?, Chrome Cranks, Flaming Sideburns, R.E.M »
Ben euh, en fait, certainement parce que jusque là ils étaient peu distribués hors de leur Croatie natale par Dancing Bear, avant qu’au printemps 2010. en Europe, Glitterhouse Records ne s’y colle.
Comment décrire maintenant les Bambi Molesters? Un mélange de Cramps sans parole et de rockabilly à l’ancienne ? Non, ce serait sans doute voir un second degré qui n’est pas forcément présent dans leur musique.
Une réminiscence en 2010 de la musique des Shadows? Oui mais ce serait oublier aussi que les mélodies du groupe si elles sont connotées, ne sont pas pour autant complètement passéistes, et qu’il y a dans le rythme général de l’album quelque chose de très moderne.
l’album qu’on peut passer sans crainte à ses parents en visite le dimanche sans risquer de froisser leur oreille usée à coups de Salut les copains ? Oui.
l’album qu’on verrait bien dans un prochain film de David Lynch oui sûrement aussi.
Un album de virtuoses de la guitare ? Assurément.
Du coup il ne reste plus pour décrire l’album qu’à envisager d’analyser la réaction de l’oreille et du corps à son passage dans le lecteur. Un tapotement compulsif de la main sur la hanche lors de la première moitié d’un disque somme toute suffisamment répétitif dans son concept pour apparaître un poil long, et une accélération globale du rythme de marche au vu d’un album lancé tambour battant.
Quant à dire où tout cela nous mène on ne se risquera pas à un pronostic quelconque. Un disque un peut trop long et référencé pour rentrer dans mon panthéon personnel de 2010, mais suffisamment détonnant et décalé par rapport aux productions reçues récemment, pour susciter la curiosité et l’intérêt.
Après, oui c’est vrai, si on est pas ultra fan du genre, on a du mal à se le fader en entier, d’une traite. Mais dans le cas contraire, on est ravi. Enfin une alternative moderne et pas élimée, à Apache.
Denis Verloes
Tracklist
01. AS THE DARK WAVE SWELLS
02. THE KISS-OFF
03. WRONG TURN
04. POINT OF NO RETURN
05. INTO THE CRIMSON SUNSET
06. PANIC PARTY
07. LAZY GIRLS HANGOUT
08. SIBONEY
09. MINDBENDER
10. THUNDERIN’ GUITAR
11. RISING EAST
Label: Glitterhouse / Differ-ant
Date de sortie: 24 mai 2010
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La vidéo de As the dark wave swells via Youtube