Précédé par un »High Life Ep » ultra prometteur et déjà annonciateur d’un nouvel album passionnant, »Brotherocean » débarque enfin et s’avère comme on l’espérait être le digne successeur de l’ambitieux »Ghost days » paru en 2006.
Si le fameux EP paru cet été laissait déjà entrevoir la couleur de ce nouvel album, dévoilant même les meilleurs morceaux de ce dernier, on reste pourtant ébahi devant la beauté triste de ces dix chansons (+ deux bonus) qui feraient presque passer les récents opus de Eels pour du folk musette. Blague à part, Jonathan Morali et ses comparses ont réussi à s’imposer au fil des années comme les meilleurs ambassadeurs d’une pop ambitieuse et sophistiquée, développée durant cinq albums entre 2002 et aujourd’hui, et sans doute arrivée enfin à maturation.
Avec ses textes d’influence littéraire, ce subtil équilibre entre passages folk et sonorités électroniques, ses arrangements complexes qui évoquent à la fois le style de Midlake et le Radiohead de »Ok Computer » et de »Kid A » « Brotherocean » s’impose tout doucement dans votre tête comme un album tourmenté et sensible, totalement prenant.
Et même si ces pop songs dégagent toutes une profonde noirceur et ne feront sans doute pas revenir le soleil, il parait bien difficile de s’en défaire tant elles semblent encore vouloir vous dire des choses à chaque nouveau passage.
Benoit Richard
Syd Matters : Brotherocean
www.because.tv
Sortie : 30 août 2010
Tracklist :
01 – Wolfmother
02 – Hi life
03 – Halalcsillag
04 – A robbery
05 – We are invisible
06 – Riversister
07 – Lost
08 – Rest
09 – I might float
10 – Hadrian’s wall
Article publié sur Hop Blog