Que les Posies reviennent après une loooooogue absence, et c’est toute la nostalgie de mes années universitaires quelque part dans la seconde moitié de la dernière décennie du 20e siècle qui revient en bouche comme une madeleine sonore à mes oreilles.
Parce qu’à l’époque, il y a avait trois obédiences pour tout qui voulait avoir l’air aussi cool que moi ;-) Ecouter la britpop qui régnait en maître, se délecter de Pavement, ou trouver que la paire Teenage Fanclub / Posies tenait du joyau caché de la couronne britannique. Je me rappelle comment on appelait power pop à l’époque, ce pop/rock qui regorgeait de mélodies pluvieuses, et de perles camouflées dans un écrin de guitares voix enchanteresses, un poil désabusées.
Je me rappelle le nombre d’écoutes de ma cassette magnétique des Posies enregistrée sur base du CD de la médiathèque de la communauté française de Belgique (@pascal_negre si tu me lis ») à l’époque. Sa pochette rouge, son absence de forfanterie. Son rock.
C.’est ce plaisir intact que retranscrit ce 7e album des Posies. Un plaisir qui s’impose en fait lors de la seconde écoute. La première étant consacrée à l’étonnement un peu vachard : » tin merde ils ont pas changé les cons « . Dès la seconde écoute par contre il faut se rendre à l’évidence : » tin merde ils ont pas changé » tout court. Et de se rendre compte que le groupe en 2010 comme dans les 90.’s est toujours capable de balancer de la bombinette pop, avec une voix qui hésite entre la caresse et la surf musique sur des vagues évidemment plus britanniques que californiennes.
On dévore l’album. On apprécie la longévité, la capacité du duo à enquiller les mélodies qui mettent d’équerre à défaut de toujours mettre de bonne humeur. Et, puisque l’heure est désormais à la reformation des groupes de ma jeunesse cool, je me dis que les désormais darons du rock devraient tous aller prendre des leçons chez les Posies qui ne se sont jamais séparés, eux. Et qui balancent autant de titres imparables qu’il y a de morceaux dans cette tracklist.
Une telle continuité dans l’efficacité simple et pop, ça devrait rentrer dans tous les manuels du petit rockeur illustré. Quant à moi, je rajeunis à vue d’oeil à l’écoute de Blood / Candy. Si Si. Quoi, comment ça ça se voit pas ? Appeler mes parents pour savoir si mes Adidas Gazelle sont toujours à la cave tiens.
Pop. Tout simplement. Yeah !
Denis Verloes
Label: Ryko / Naîve
Date de sortie: 5 octobre 2010
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