Andy est un garçon plutôt frêle, assez médiocre et dont les amis se comptent sur les doigts d’une main. Mal à l’aise dans sa vie, ignoré de la plupart de ses semblables, et comme son ami Louie, avec qui il passe la majeure partie de son temps, il rêve d’une existence plus glorieuse, jusqu’au jour où Andy découvre par hasard les effets que peuvent avoir sur lui la cigarette. Très vite il se rend compte que sous l’effet de la nicotine, sa force est décuplée. Dès lors il décide d’embrasser la carrière de super-héros et de s’occuper des méchants. Le seul problème c’est que les méchants ne court pas les rues, alors du coup il faut essayer de se les inventer »
Le mythe du super héros revu et corrigé par Daniel Clowes, ça donne une bande dessinée encore une fois plein de d’idée et de liberté et visuellement très belle, très attractive.
Pas vraiment surprenant de la part d’un garçon r qui a toujours su se démarquer du commun des auteurs de BD avec un style très particulier et des histoires à caractère social, mettant en scène souvent des anti-héros et des losers. Car à bien y regarder, notre Andy n’a, au fond, rien d’un super héros comme on l’entend habituellement, celui-ci est un minable préféraient se servir de ses supers pouvoir pour assouvir ses petites vengeances.
Dans une forme narrative riche et variée, l’auteur du splendide »David Boring » livre un récit mêlant fantastique et réflexion sociale. Par petites touches, il nous fait entrer progressivement dans la peau et dans l’univers de ses personnages, non sans humour même si le fond reste toujours assez sombre désespéré.
Publié dans »Eightball » le comic book dans lequel Daniel Clowes fit paraître aussi »Ghost World » Le rayon de la mort vient compléter une oeuvre déjà riche pour un auteur qui sait mieux que personne capter la culture de middle-class américaine, et notamment celle des adolescents dont notre auteur semble avoir tout compris de leur mode de pensée, de leur solitude profonde.
Benoît Richard
Le rayon de la mort
scénario & dessin : Daniel Clowes
Editeur : Cornélius
64 pages – 16€¬
Parution : mars 2010
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