Il faut avouer que Simon Dalmais n’a pas choisi le moyen le plus simple de se faire un nom. Frère de Camille (il n’y peut rien, me direz-vous), clavier de, Sébastien Tellier, de, Dominique Dalcan et de sa célèbre soeur, Dalmais épouse les contours archi rabattues d’une pop à l’ancienne entre Beatles et Beach Boys, exercice pour le moins casse-gueule. Et sur la longueur, le charme Dalmais finit quand même par agir.
Il faut, dire que ce trentenaire tranquille, à la plume fine a su particulièrement bien s’entourer prenant Seb Martel à la guitare, Cyril Avèque batteur pour Emily Loiseau et, Vincent Artaud (Bashung, Rodolphe Burger) à la basse : une bande de warriors se fondant parfaitement dans l’univers tout en douceur de Dalmais. Pour The Songs remain, l’allié de poids, pour créer cette pop légère,, est à chercher encore plus, , du côté, de l’arrangeur du disque, Olivier Manchon, moitié de Clare and the Reasons, un homme particulièrement à l’aise pour venir poser des violons sur les mélodies jouées au, piano, , par Dalmais lui-même. , Le travail ne s’arrête pas là et il s’avère particulièrement bien ciselé, ; de quoi un peu , tempérer les écueils que l’on peut trouver pour le disque. L’album a le défaut de ses qualités.
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The Songs remain peut paraître un peu sage, parfois un peu douceâtre dans son envie de rester dans un camaîeu de teintes pastel. , On aimerait parfois que Simon passe la seconde ! En même temps, on ne peut que trouver, l’album subtil et perpétuellement de bon goût, créant un vrai climat apaisant. Simon Dalmais, reprend le son des années 60-70, époque, ô combien bénie,, avec un trop grand respect et il souffre dès lors d’un manque de personnalité. Dans le genre, Orwell, par exemple, a su mieux tirer son épingle du jeu. Mais force est de constater que c’est quand même du bel ouvrage, un vrai travail de mélodiste qui ne choisit pas des artifices faciles et, qui tisse une jolie, toile harmonique. C’est en soi réjouissant.,
Dans cet album qui divisera sans doute,, quelques titres pourront sans doute réconcilier tout le monde. En premier lieu, il y a Relaxandrea, un instrumental rêveur qui crée une vraie alchimie enchanteresse : le moment est magique. Il y a aussi Unfound Home, petite chose à la joliesse miniature mais qui, avec ses cordes qui s’éveillent et son Fender Rhodes, révèle un coeur généreux. Avec L’école de la vie et 29 chords, on entre même dans un, univers attendrissant de comédie musicale néo-classique, entre Les Chaussons rouges et Jacques Demy, (très proche pour le coup de la musique de Clare and the Reason).
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Est-ce que ces chansons resteront – pour reprendre le titre de l’album – rien n’est moins sûr. Mais elles ont le mérite d’exister et de faire passer un bon moment,, ce qui n’est déjà pas si mal.
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Denis Zorgniotti
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Label / Distributeur, : Bee Pop / Abeille musique
Date de sortie : 31 mars 2011
Date de sortie : 31 mars 2011
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