Cette série se présente sous la forme d’un recueil de planches tirées du blog de l’auteur dans lequel ce dernier publie son journal intime, son carnet de bord. Soit un condensé, en quelque sorte, des aventures de sa vie de tous les jours, entre réflexions philosophiques, détails insignifiants du quotidien, souvenirs de voyages et anecdotes de sa vie de famille.
On le sait, Lewis Trondheim excelle dans ce genre d’exercice auquel se prête avec un plaisir communicatif depuis »La malédiction du parapluie » le premier tome de cette série, paru en 2006. Du coup, la lecture de chaque nouveau volume est finalement plus un prétexte pour prendre des nouvelles d’un auteur que l’on aime bien, qu’autre chose et que l†˜on a pris l’habitude de retrouver une fois par an.
Et si, à force, on commence à plutôt bien connaître le mode de vie du père de Lapinot, on a quand même toujours plaisir à lire ses souvenirs de festivals, ses anecdotes sur les hôtels qu’il fréquente, notamment sur le fonctionnement très particulier des WC selon les pays où il se rend ou bien sur les moeurs des gens qui peuplent les villes qu’il traverse lors de ses voyages dans le cadre de festivals de bande dessinée.
Avec un ton toujours léger, un sens de l’auto-dérision affirmé, et cet humour souvent absurde et délicieux, ces petits riens sont toujours un vrai plaisir de lecture facile dans lesquels Lewis Trondheim arrive souvent à donnent aux choses les plus insignifiantes un sens ou une consistance parfois très surprenante. Certes, ça ne fonctionne pas à tous les coups, mais globalement, tout ça forme un ensemble qui se tient parfaitement et dont on a bien du mal de se passer.
Benoit Richard
Les petits riens, Tome 5 : Le robinet musical
Editeur : Delcourt
Collection : Shampooing
128 pages – 11,50 euros
Publication : 06 avril 2011