J.’aime bien, écouter Handsome Furs, parce que je m’attends à de l’électronique intelligente qui se donne des airs bas du front, et qu’au fil des albums, c’est avec une précision d’horloge que Dan Boeckner et Alexei Perry enchaînent la méthode avec efficacité constante, comme d’autres enfileraient des perles.
Je ne suis jamais étonné, mais toujours surpris d’aimer chaque nouvelle galette pour les mêmes raisons que la précédente. l’album s’inscrit dans la lignée de l’album paru en 2009 dont il reprend les mêmes ferments. Pourtant pas question de réelle redite tant la nouvelle livraison s’adresse à ce qui en chacun de nous commande autant à la furie destructrice qu’à la frénésie »dansatoire ».
Handsome Furs c’est de la pop synthétique qui a beaucoup écouté Depeche Mode, Suicide, Nine inch nails et/ou Front 242, mais qui est née en une époque où les Chemical Brothers existaient déjà .
Sur ce nouvel album caché derrière une pochette qui mélange images urbaines asiatiques – une des marottes de l’homme derrière les machines- et une jolie fourrure littérale -bonjour mademoiselle, c’est doux c’est neuf ?- on retrouve la formule standard et diablement efficace de Handsome Furs au fil des années. Soit l’énergie punk des Kills sans les tics des Cramps et la hype, et l’énergie post industrielle des rejetons élevés au son des machines. Rien de plus rien de moins.
C.’est compact resserré et diablement efficace. C.’est simple, direct et sans embage. Pourtant même si ça sent un peu le mal dégrossi et le rustre urbain moderne, ce n’est jamais bas du front. On en reprend une louche avec plaisir quand les wagons de la ligne 7 ne permettent même plus de bouger un coude, et qu’on rêverait là , comme ça, d’y foutre le feu. Urbain, enlevé, punk. Mais que demande le peuple ?
Denis Verloes
Tracklist
Label: Sub Pop / Pias
Date de sortie: 28/06/2011
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La critique de Face control
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