Après le très réussi »La belle image » adaptation en bande dessinée d’un roman peu connu de Marcel Aymé, Cyril Bonin propose un nouveau récit où il est une nouvelle fois question de perte d’identité et de solitude avec un personnage qui devient invisible aux yeux des autres.
Ce personnage c’est Léonid Miller, un informaticien, concepteur de site internet, célibataire, qui passe le plus clair de son temps seul dans les salles obscures pour retrouver les films de cinéma classiques qu’il aime tant »et surtout pour se rendre compte que la vie derrière l’écran est peut-être plus passionnante que la vie réelle. Résultat, voilà qu’il devient transparent aux yeux des autres, errant sans but précis, tel un fantôme sur ses lieux de vie sans que personne ne puisse le voir. Mais au détour d’une séance de cinéma, il se prend d’affection pour Françoise Angelli une jeune actrice bien mélancolique.
Assez proche, aussi bien dans le scénario que dans les couleurs (chaudes), de »La belle Image » »l’homme qui n’existait » pas se révèle être une lecture très agréable, avec cette, douceur et cette poésie qui caractérisent si bien le travail de Cyril Bonin. Et si ce récit souffre sans doute d’une histoire assez prévisible, malgré tout, le charme opère et on se laisse bercer et prendre au jeu par cette atmosphère mélancolique, avec, en fin de livre, une scène d’intimité très touchante, très belle, entre Léonid et la jeune actrice.
Mais n’en disons pas plus, histoire de laisser ce charme intact pour ceux qui voudront bien se plonger dans cette jolie bande dessinée.
Benoît Richard
l’homme qui n’existait pas
Scénario, dessin & couleurs : Cyril Bonin
Editeur : Futuropolis
56 pages Couleurs – 16 €¬
Première parution : mars 2012