Shelley Short est le genre de chanteuse comme les USA en produisent régulièrement. N’empêche, la jeune femme arrive à rendre charmant, folk et country. Court mais bien.
Le groupe autour de Shelley Short a de quoi exciter la curiosité et même mettre l’eau à la bouche : Alexis Gideon, membre de White Hinterland à la harpe et au piano, Nate Query de The Decemberists à la contrebasse et Rachel Blumberg, également Decemberists et M.Ward, à la batterie. A cette jolie bande, s’ajoute évidemment Shelley Short à la guitare, qui sort avec Then Came the after son 5e album. Je sais que la musique ne se fait pas sur titres mais sur le papier, tout ceci semble alléchant. Et finalement, on n’en est pas déçu musicalement.
Il faut dire que la gracile Américaine avec sa jolie voix, arrive, à l’instar de Joanna Newsom, Mariée Sioux ou White Hinterland, à s’emparer de genres musicaux typiquement américains et archaîques avec charme et inventivité. C’est valable pour la folk mais aussi pour la country, Shelley Short se prenant pour Dolly Parton, les gros seins en moins mais le talent en plus (les aérés, Caravan, et June font ressortir le joli timbre de la jeune femme, ). Avec ses arrangements légers et intimistes, tout en douceur, l’Américaine rafraîchit ce qui pourrait sembler à la base un peu aride. La musique de Shelley Short est parfois impressionniste (comme une nature qui s’éveille sur Plane ou sur In The Net ou en joli faux fuyant sur Nintendo), elle est en permanence chaleureuse notamment avec ses sonorités ouatées de piano électrique. A sa manière, Then Came The After est un vrai album pop. L’Américaine n’est pas la seule, à , apporter ce vent de fraîcheur , mais il faut bien avouer qu’elle le fait bien. Un petit être gracile, un disque modeste mais parfaitement troussée qui vous fait du bien.
Denis Zorgniotti
Date de Sortie : 7 mai 2012
Label / Distributeur : Africantape / Orkhestra International
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