Un groupe de potes faisant, du rock US avec entrain et énergie – et une dose inattendue de personnalité, cela donne de bons titres. Avec The Mohawk Lodge, la musique, cela semble parfois simple et évident.
Au début Ryder Havdale était seul à la composition et aux destinées de son projet musical The Mohawk Lodge. Mais l’homme étant patron de label, White Label records, il était évident que les choses n’en resteraient pas là : l’occasion était trop belle de faire venir dans le projet quelques membres de divers groupes du label. Clay Jones de Huddle, Danny Miles de July Talk, sans oublier le bouillonnant Eamon Mc Graw, jeune homme talentueux aimant ruer dans les brancards de la folk et du rock. A cela s’ajoute, une floppée de chanteuses venant ajouter des choeurs aux mélodies, séparément ou ensemble sur un 1000 violins pour le moins collégial.
Damaged Goods est le genre d’album dont l’écoute répétée en réhausse sa valeur. La voix de Ryver Hadvale et le style musical évoqueront Bruce Springsteen. Ce qui place ces diables de Canadiens dans une certaine filiation. Pourtant, The Mohawk Lodge arrive à se singulariser du tout venant du rock US en, accentuant tour à tour deux aspects du genre.Vous imaginiez un groupe rustique ?, Eh bien the Mohawk Lodge, sans devenir les Stooges, , « cradifie » un peu le propos : la basse envoie et la guitare assume un son garage (Wild dogs). Vous imaginiez des mélodies charpentées mais basique ?, Eh, bien, The Mohawk Lodge vous en donne dans la finesse avec un rhodes aux accents chatoyants et des harmonies subtiles ((Light you up, hard love). Avec sa basse conquérante et sa guitare épique, Gold Rivers a un certain panache. , On pensait tomber sur un groupe on-ne peut-plus classique (du genre qui vous égaye un pub), et on se retrouve avec un, artiste à la personnalité bien trempée. Contrat rempli donc et même un peu plus.
Denis Zorgniotti
Date de sortie : 4 décembre 2012
Label : White Whale Records
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