Il y a un côté Death in Vegas chez RedLight : un groupe qui se joue des genres et arrangements mais qui reste fidèle à un credo efficace : une énergie, des compositions et une attitude 100% rock.
Aussi étonnant que cela puisse paraître le groupe est marseillais, un détail biographique sans importance mais qui aurait pu nous échapper en écoutant une voix virile et sans accent qui prend le pouvoir, une attitude conquérante et une force de frappe plus fréquemment admises aux groupes anglo-saxons. RedLight c’est du sérieux, c’est du costaud, un vrai groupe taillé XXL pour l’international. Depuis leur premier album autoproduit en 2008, Crash Test Control, on savait que le groupe n’avait rien à envié à ses homologues mancuniens, RedLight pouvait créer à lui tout seul une fièvre »Marshester » aussi prenante , que le Madchester des années 90, entre rock frondeur et groove décapant. Mais la France est ainsi faîte :, impropre à voir l’évidence, à sentir le talent et le potentiel commercial (osons le mot), là où il est, et le groupe marseillais était resté une vaine promesse non transformée en succès (Apple Jelly a subi le même courroux).
A l’heure d’Astronauts, RedLight passe encore la vitesse supérieure proposant un album qui fait feu de tout bois, qui explore plusieurs pistes tout en demeurant toujours homogène quant à ses intentions. Claviers, machines, guitares… peu importe, le groupe passe allègrement de l’un à l’autre ou, mélange le tout , pour, , rendre efficace ses mélodies. La voix témoigne de cette double, triple appartenance, de ce côté hybride qui fait la musique d’aujourd’hui., Sur le premier et symptomatique Faulty Track, le chanté-parlé d’un Tricky laisse la place à un chant granuleux à la Eddie Vedder voire à la voix de bucheron de Fish. RedLight est bien sur les deux terrains mais que l’on ne s’y trompe, un titre comme Snowline, moins électronique, moins hip hop, témoigne de ce qu’est le groupe à l’origine (au naturel pourrait-on dire) : un groupe de, rock brut et rocailleux, perverti par le psychédélisme d’un Pink Floyd., RedLight se permet beaucoup de choses, s’amuse même à essayer, des associations contre-natures, et pas seulement par la, technologie ou le hip hop : I know (the moon) convoque sitar, banjo et piano bastringue dans un entrain communicatif.,
Bref, des, Marseillais pouvant réconcilier pop anglaise et rock américain ; amateur de mélodies carrées, et, , d’habillage métissé de, électro-hip hop- trip hop (ne pas rayer les mentions inutiles). Avec en plus,, le sens inné du single imparable.
Denis Zorgniotti
Date de sortie : 21 Janvier 2013
Label / Distributeur : M&O, Music / Anticraft
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Chouette chrinique. Il ya juste une petite coquille sur le nom du premier album de Redldlight. Ce n’est pas « Crash test sound » mais « Crash system control »
Merci de votre vigilance, c’est désormais corrigé : ce bon premier album méritait d’être bien nommé.