Film absolument hideux et infect, qui flirte sans vergogne avec l’abjection et la manipulation. L’esthétique de pacotille façon pub avec images léchées et empilées jusqu’à la nausée sans le moindre recul provoque un rejet et une détestation qui ne font que croître au fur et à mesure que la réalisatrice et scénariste australienne déploie ses plans inutilement léchés et alambiqués. Une utilisation de couleurs vives, presque psychédéliques, des cadres impossibles et artificiels, des ralentis du pire effet : tout ici concourt au dégoût. A force de surligner et de produire ses piètres et minables afféteries de mise en scène dans une succession vertigineuse de plans qu’on aimerait voir enfin se stabiliser et s’inscrire dans la durée, Cate Shortland passe complètement à côté de son sujet, réduisant son héroîne à une stupide midinette, figée dans ses convictions et son attitude rigide. L’horreur de la guerre qui s’achève et voit la déroute des thuriféraires du régime moribond ne transpire jamais dans un film où même la crasse, qui semble propre, réussit néanmoins à nous clore les yeux jusqu’à éteindre durablement notre regard. C’est du point de vue formel du Lars Von Trier en bien pire, sans la moindre parcelle de fond et de compréhension du sujet traité.
Patrick Braganti
Lore
Drame britannique, australien, allemand de Cate Shortland
Sortie : 20 février 2013
Durée : 01h48
Pauvre Braganti, si tu ne vois pas les qualités de ce film, il vaut mieux que tu arrêtes de voir des films
Certes, mais au moins prenez le temps de m’exposer les supposées qualités du film. Et ne pas cantonner ainsi votre commentaire à une formule lapidaire et une attaque ad nominem complètement creuse et stérile.