Apres un second album contra qui perpétuait peu ou prou la formule du premier essai; le landerneau de la critique musicale parangon du bon goût frelaté, attendait à portée de visée de fusil sniper le nouvel essai des New Yorkais. Certains d’y retrouver cette touche de Paul Simon et cette influence tropicale qui ont fait leur succès, nous fourbissions les boulets rouges du »maintenant il suffit ».
Modern vampires of the city nous dit le titre de la galette. Et on est tenté de lire nouvel album moderne de Vampire Weekend à New York. Tant pis si le disque a été enregistré à Los Angeles tout, de son atmosphère en demi teinte, de ses évocations de jeunesse avec Anna Hunt, en passant par le cosmopolitisme sonore et jusqu’à la photo de pochette représentant la grosse pomme dans le brouillard, tout est intimement lié à New York. Modern vampires est un disque urbain. Il contient de la chaleur humaine, mais planquée sous une grosse grosse dose de réflexion, comme on retrouverait le sable de la plage en creusant l’asphalte. Il cache une évidente joie de vivre sous des dehors en noir et blanc. Il est riche sans que ça se remarque au premier abord, camouflé par une batterie filtrée et un orgue que je ne me rappelais pas si présent sur les deux disques initiaux.
Charmant, intelligent sans perdre rien de son humanité, ce nouvel album est un vampire moderne, blond et froid et tiraillé entre deux mondes, comme on en trouve à côté des héroînes amoureuses dans les séries d’Alan Ball
Denis Verloes
Tracklist
Label: XL recordings / beggars
Date de sortie: 13 mai 2013
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