Nouvelle signature des japonais de Noble records, Motoomi Doi reprend le style et les qualités habituellement dévolues aux autres sociétaires de son label. Petite nouveauté, l’artiste d’Osaka chante.
The Illuminated Nightingale est déjà le troisième album de Doi et il s’inscrit effectivement dans ce que l’on connait déjà de Noble records, : un mélange d’électronique et d’acoustique ; une ouverture, possible vers le jazz (ici, c’est surtout la batterie et le piano qui sonnent »jazz ») et un esprit que l’on qualifiera de kawai, Japon oblige. The Eye of Night has opened est symptomatique d’un album qui fait souffler un vent léger et guilleret de dream pop sur des arrangements synthétiques. La voix, pour le moins androgyne du jeune homme, aura tendance à faire basculer la musique encore plus dans un univers de dessin animée. La langue japonaise accentue encore, pour nous, ce ressenti. , Jamais aucun album de Noble Records n’aura paru aussi pop et The Illuminated Nightingale pourra évoquer parfois , la naiveté mélodique de Kumisolo (la plus française des Japonaises). Ou quelques signatures du label espagnol Elefant (Gasca en tête), Motoomi Doi ayant en commun avec eux, l’art de cultiver, avec le plus grand sérieux, une vision ludique et, décalée, de la musique. Les strates électronicas, sont pourtant sensiblement dessinés et, les mélodies, souvent aigre-douces, peuvent, devenir, touchantes (Sally, Auf Wiedersehen). Tout, ceci, sauve totalement, le disque de l’anecdotique. Les, sonorités synthé-pop bubblegum et la voix chamalow ne gâchent pas la profondeur du propos mais lui donne une nouvelle personnalité. Et dès lors, Hatena, le titre le, plus folk et acoustique de Motoomi Doi, est aussi le plus faiblard du disque., , Kawai peut-être mais pas niais et pas creux. On apprécie d’autant, donc.
Denis Zorgniotti
Date de sortie : 14 juin 2013
Label : Noble records
Plus+
Soundcloud