On les imagine un peu branleurs,, pas mal, arrogants, très »anglais ». Pourtant Splashh n’est pas appelé à s’écraser tout de suite comme une crêpe mais plutôt à éclabousser la planète rock de singles déjà entendus mais foutrement bien foutus.
Splashh vient de Hackney, banlieue nord-est de Londres ; un de ses endroits à la marge, qui, font souvent l’histoire du rock britannique. Repéré par NME ou The Guardian,, le groupe formé de deux Néo-zélandais, un Australien et d’un Anglais (quand même !) , a déjà joué à Benicassim et à Reading. Soit le parcours classique du nouveau groupe anglais émergeant, le genre dont attend qu’il casse la baraque. Autant dire que Comfort a de quoi déjà être attendu par le rock critic et sa cohorte de lecteurs passionnés. Musicalement, l’album est sans réelle surprise, si ce n’est que le quatuor assume pleinement ses influences anglaises mais aussi américaines. En ouverture, Headspins semble fêter le retour des Pixies par un morceau qui semblerait écrit par Black Francis.
Splashh enchaine ensuite les titres pouvant se réclamer de New Order, de Ride, des Boo Radleys. Le groupe aime ainsi les basses flottantes et les guitares baveuses d’effet. Sasha Carlson, allie morgue dans la voix et timbre éraillé dans un style typiquement anglais (pas si éloigné de, Liam Gallagher). A la fois conquérant et malingre avec ses accords et ses sonorités en demi-teintes, l’album semblerait tout droit sorti du début des années 90 et de ce bon vieux label Creation records. Ce qui n’est pas gage de nouveauté certes mais synonyme de qualité.
Comme d’autres ne baissent pas la garde, Splashh ne baisse jamais le rythme et ne propose qu’une suite de morceaux qui font mouche (Vacation, Green and Light ou Need it, à la mélodie plus lumineuse, pour n’en citer que trois). De quoi regarder du côté de l’Angleterre avec intérêt.
Denis Zorgniotti
Date de sortie : 2 septembre 2013
Label / Distributeur : LuvLuvLuv records / La Baleine