Un peu par hasard, Maggy Garrisson a trouvé un boulot. Oh rien de bien reluisant, juste un job de secrétaire chez un détective privé à la ramasse nommé Anthony Wight. A peine entrée dans son bureau, Maggy sait que ça ne va pas forcément être un travail de secrétariat comme les autres. Et très vite ses impressions se confirment quand son patron est retrouvé bien amoché après un passage à tabac en règle. Pas idiote, Maggie se rend compte qu’il se trame quelques chose de louche quand son boss lui demande avec insistance de lui rapporter son vieux portefeuille à l’hôpital, mais surtout quand elle se rend compte qu’elle est suivie dans la rue.
En réalisant ce premier tome de »Maggy Garrisson » Lewis Trondheim et Stéphane Oiry rendent un hommage à la BD policière et d’aventure des années 60/70, celle qui va de Tintin à Blake et Mortimer en passant par Tif et Tondu et Gil Jourdan »avec son lot de personnages lélgères et si caractéristiques, avec ses loosers, ses vrais héros et ses petits malfrats.
Avec ce ton décalé et cet humour si cher à Lewis Trondheim, »Maggy Garrisson » est une jolie réussite de BD franco-belge tout en classicisme. Si le père de »Lapinot » n’est pas vraiment un habitué dans ce registre, on peut affirmer qu’il s’en sort plutôt bien, réussissant à créer un personnage principal assez original et joliment nuancé, tout en proposant une intrigue solide et sans temps mort. Le tout mis est en case avec une certaine efficacité par un Stéphane Oiry très convaincant quand il s’agit de nous plonger dans les quartiers un peu à l’écart de la ville de Londres.
Bref, une bande dessinée sans prétention,, mais qui fonctionne très bien et qui remplit son rôle, celui de divertir toute la famille avec légèreté et intelligence. C.’est parfait.
Benoit RICHARD
Maggy Garrisson, t.1 – Fais un sourire, Maggy
Scénario : Lewis Trondheim
Dessin : Stéphane Oiry
editeur : Dupuis
48 pages couleurs – 14,50€¬
Parution : mars 2014