A peine sorti de Un Monde pour Soi, Prohom sort un album-live. Un bon prétexte pour le soumettre au fameux 5+5. Connaissant l’ouverture musicale du bonhomme, on n’est pas étonné de trouver le chanteur/musicien, éclectique, tête chercheuse …et profondément lyonnais.
, 5 Disques pour toujours
Talk Talk – Spirit of Eden
On connaît les tubes de Talk Talk (such a shame, it’s my life et Cie) mais cet album est un chef d’oeuvre absolu pour ceux qui ont continué de suivre leur évolution post succès populaire. Un album à écouter dans la continuité, une inventivité folle tant dans les orchestrations que dans les sonorités et une inspiration paraissant directement liée aux divinités de l’émotion. C’est cet album, malgré mon immense amour pour les suivants, que j’emmène sur une île déserte.
The Cure – 17 seconds
Dans ces 35 minutes simplissimes d’inspiration et d’émotions, je prend la claque ultime et mon sort se lie à jamais avec la musique. Une révélation mystique.
AC-DC – Higway to Hell
Premier 33t vinyle acheté. A partir de cet achat, je danse en boum comme Angus Young en secouant frénétiquement la nuque et cela pour les 4 années suivantes. Je rate Bon Scott de peu et 4 mois après son passage à Lyon pour la tournée de cet album il décide de me laisser bredouille. Devant cet affront du sort, je décide de boycotter à jamais les concerts d’AC-DC à vie, malgré leurs nombreuses relances pour m’exhorter à venir les voir.
Jean-Michel Jarre – équinoxe
J’ai longtemps hésité entre cet album et »Speak & spell » de Depeche-mode. Mais bon, rendons à César ce qui appartient à César, c’est bien cet album et cet homme qui m’introduisent à la pop électronique (juste après le single Pop-Corn et encore après »Oxygène » du même auteur). Une révélation et surtout la prise de conscience qu’être virtuose de l’instrument n’est pas nécessaire pour s’exprimer en musique. Révélation doublée de soulagement donc.
Rage Against the Machine
J’achète la K7 (oui je ne suis plus tout jeune) juste à cause de la photo de la jaquette. J’insère l’objet dans mon walkman (oui je ne suis plus tout jeune) et attaque la traversée de cet immense centre commercial en découvrant la chose. Je suis absolument bouleversé par cette découverte du style dit »fusion » comme nommé dans les 90.’s. 6 mois plus tard, je me suis fait arrêté trois fois par la police pour tapage diurne, au volant de ma rage-mobile qui hurle mon désarroi aux rues de Lyon. Kif absolu.
5 Disques du Moment
Cléa Vincent – Non mais oui
Cléa Vincent c’est la première taffe de pétard de ta vie, celle qui t’arrache la gueule, voire tu te demandes pourquoi tu t’es collé ça en toi, tu tousses, tu n’en veux plus, jamais. Et après tu y reviens, tu ne sais même pas pourquoi d’ailleurs, mais tu y reviens. Et en fait c’est trop tard, » ayé t’es camé, accro » ; Cléa Vincent est la plus agréable des drogues douces que j’ai jamais goûté.
Erotic Market – Blahblahrians
Le truc de Lyon du moment. Le truc que si tu le rates t.’as tout raté. Certes je ne suis pas objectif. Mais j’ai quand même des oreilles.
Blind Digital Citizen – Enfant Flamme
Maîtrise du son synthétique et rock’n roll. Digestion totale des influences Roxy-Music, Simple Minds et Talking Heads. Chant français inspiré, grave et habité. Noirceur, soleil et emphase dans le même temps. Puissant »Largement au-dessus de la mêlée.
Palandri – Des Palaces dans le Désert
Au milieu des groupes de rock à mèche ou à slim, qui cachent parfois leur manque d’inspiration dans un anglais approximatif et une musique pompée chez leurs ainés, existe-t-il encore des mecs qui chantent sans cynisme, naîvement, avec leur coeur et balancent la sauce avec leurs tripes ? Oui il en reste, heureusement, et dans cette famille, je demande Palandri.
Purple Lady
Des bons titres, des bons zicos, une (très) bonne chanteuse, un teaser de 30 sec, 3 démos reçues dans ma BAL et une visite au studio de répétition. Voilà comment mettre quelqu’un en attente. Je suis en attente. Voilà . Alors vivement, vivement quoi je sais pas, mais vivement !