L’air de vraiment rien, avec un clavier et quelques boucles ils parviennent à sortir une petite réussite d’album pop synthétique comme on en a plus entendu depuis les Rita Mitsouko, références tellement évidentes, pour parler de, the, Pirouettes, que le duo, pousse le vice jusqu’à intégrer Marcia Baila à l’intérieur d’une de leur composition fluo-variéto-pop, histoire de dire: »oui on sait! » Et contrairement aux scies de Yelle à tendance hache noisettes, The Pirouettes, ça passe redoutablement bien parce qu’il y a une intelligence »cool » dans l’attitude musicale qui jamais ne parodie ou ne surjoue. Pour mieux nous soumettre?Attention, je dis mignon, et tu penses neuneu ou doucereusement rose malabar, et ce aussi parce qu’ils sont amoureux., Je te comprends. Mais en fait non, tu te trompes. Et c’est là que je repense en image furtive aux serial killers de Funny games….Non mignons comme efficaces,, parce qu’apparemment naîfs, ils sont pourtant calculateurs, travailleurs et sans scrupules quand il s’agit d’aller piocher dans les références de la variété française du grain à moudre pour leur électro pop apparemment sans prétention.
Un grain à moudre qui va de Michel Berger à France Gall, sans distanciation, en passant par tout une ivraie, qu’on oserait pas quant à nous ramener d’outre tombe (de nos années 80 quoi) Lio, Corynne Charby, Elsa, Niagara.… Oui je sais!
Léo et Vicky font montre d’une maîtrise, diabolique mais, réelle dans , l’art , de trouver l’enchaînement électro qui s’insinue dans le crâne, pour trouver le gimmick synthétique qui va rester durablement dans l’oreille, activant le cerveau enfantin caché en chacun de nous ainsi que notre capacité à nous laisser berner par une ritournelle. Quand on chante une chanson de The Pirouettes, on est hanté pendant quinze jours. Impossible de la faire sortir du crâne. A la fin c’est même douloureux. Heureusement il n’y a là qu’une petite demi heure d’ouvrage.
Cette , facilité Faustienne à trouver la mélodie parfaite pour rendre fou est telle qu’elle se vérifie même en session acoustique (bientôt chez TV5MONDE notamment): quand il ne reste qu’un synthétiseur et un iPod pour la rythmique, les petites ritournelles »glucose » du duo continuent de rester enthousiasmantes et mnémotechniques. Nues elles continuent de s’insinuer dans les caboches tandis que, sur album, elles s’enrichissent de parures électroniques, d’arrangements empruntés aux années 80 ou à l’euro dance. Habillées, elles deviennent hautement irrésistibles.Et la grosse poignée de titres de cette introduction à , the, Pirouettes, n’en finit pas de revenir dans le lecteur.Un plan imaginé par un duo pervers désireux de nous amener à notre dernière heure. Ou à acheter l’album à venir. Vite la police du rock… Allo? Allo? Putain! mais qui a coupé les cables du téléphones?Denis Verloes