King Kong Was A Cat revient piétiner d’un pas lourd les platebandes des genres musicaux pour un album plus rock que le précédent. Et ça dépote !
Les chats ne font pas des chiens et Mathieu Lozinguez est à la base, bel et bien, guitariste, qui plus est dans un groupe de (post)-rock instrumental, Mélatonine. Il était donc normal que le Messin revienne à plus d’électricité et de rock dans un disque né sous le signe de la tension. Dans le nouvel album de son projet bis. Avec King Kong was a Cat, Lozinguez s’est non seulement crée un projet bis mais une vraie récréation musicale qui le voit mélanger dans un collage haut en couleur, rock lourd, new wave, electro, hip hop, jazz. Une vraie partouze musicale qui voit Cure, John Carpenter, DJ Shadow et Black Sabbath se mélanger joyeusement. De Nine Inch Nails,, King Kong was a Cat a pris les rythmiques martelées, les guitares tonitruant mais aussi le piano cher à Trent Reznor(through the eyes).
Lozinguez s’amuse, expérimente, revendique un intérêt pour des arts bis (le collage, le film d’horreur) mais pratique la musique avec sérieux, patience et précision.
The Host est ainsi un album particulièrement contrasté, au-delà même cette opposition fun/maîtrise : Lozinguez utilise les machines (sampler, groovebox, synthés) comme matrice centrale de sa musique mais en même temps, il préserve une fragile scie musicale dans cet attirail high tech. King Kong was a Cat est bel et bien un artisan et son album n’en est que plus touchant.
Denis Zorgniotti
Label : We are Unique Records
Sortie : 23 juillet 2014