Chris Clark est sans conteste un des artistes qui m’a le plus retourné les sens depuis ses débuts, évoluant sans cesse sur des territoires qui ont vu l’ambient, l’electronica et la techno prendre des chemins inattendus, embrassant l’inaltérable beauté et brusquant les dance-floors à coups de rythmiques fracassées et de mélodies distordues.
Avec ce nouvel album, sobrement intitulé Clark, du nom de son concepteur, l’artiste anglais nous offre un prodigieux retour vers le futur, à travers lequel il semble repasser sa propre histoire musicale, dans un concentré lumineux aux sentiers tortueux.
Clark n’est jamais autant à l’aise que lorsqu’il prend les pistes du dance-floor en otage, les noyant sous des rythmiques lourdes et puissantes sur lesquelles viennent se greffer des mélodies déviantes aux reflets métalliques. Majestueux jusque dans leurs moindre détails, les 13 titres nous convient à un voyage métaphorique au sommet de paysages somnambules sur lesquels brillent une magie étrange aux reflets fantastiques.
Clark est un artiste unique en son genre, qui mérite bien plus qu’un peu de considération, étant à mon sens aussi emblématique que des artistes comme Aphex twin ou Squarepusher.
Avec ce septième album, Clark offre une nouvelle définition de son univers, concentrant son éclectisme sur un seul et même projet, à la beauté ultime. Vital.
Clark – Clark
Label : Warp
Sortie, : 3 novembre 2014