La découverte d’Arandel en 2010 avait constitué une vraie surprise avec un artiste au style singulier qui s’amusait à l’époque à composer une musique électronique sans la moindre sonorité numérique ; son premier album, In D, (déjà sur InFiné) laissant entrevoir un musicien exigeant avec des constructions tout, à fait passionnantes, navigant entre ambient music, krautrock et techno.
Quatre ans plus tard, l’homme mystère est de retour avec un album, dans la forme, très différent du précédent, mais dans le fond tout aussi varié et intense.
Avec Solarispellis, Arandel nous replonge dans les années 70. Utilisant cette fois des instruments ou des émulations nourries de sonorités analogiques provenant de machines vintage, le producteur nous replonge dans le son des Vangelis, Klaus Schulze, Kraftwerk, ou François de Roubaix« tous des musiciens qui, de près ou de loin, se sont essayés aux musiques électroniques à une époque où on en était encore qu’aux balbutiements, et où toute tentative comportait forcément un aspect plus ou moins expérimental.
Arandel compose ici un album dans un esprit proche de celui des pionniers de la musique électronique, avec des compositions hypnotiques et spatiales, comme une sorte de musique du futur antérieure.
Le résultat final s’avère en tout cas très concluant. On se balade d’un titre à l’autre, on se laisse bercer par les boucles électroniques souvent, mélancoliques produites par Arandel en se disant, que décidément ce style musique, aussi codifié soit-il, a encore de beaux jours devant lui quand il est abordée, avec autant d’inspiration.
Benoit RICHARD
Arandel – Solarispellis
Label : InFiné
Sortie : 24 novembre 2014